Néanmoins, il est peu probable que le conflit dégénère en une guerre totale entre Israël et l’Iran et leurs alliés respectifs. Les exportations d’énergie en provenance du Moyen-Orient devraient également se poursuivre sans interruption durable.
Les investisseurs devront cependant continuer à surveiller le risque d’escalade du conflit avec une implication plus large compte tenu de la complexité des alliances régionales.
Implications pour les investisseurs
D’une manière générale, les investisseurs ne devraient pas laisser les préoccupations géopolitiques éclipser des éléments qui sont probablement de bon augure pour les marchés mondiaux. Tant que le conflit reste circonscrit à la région et n’a pas d’impact direct sur l’économie mondiale, les marchés devraient se focaliser sur d’autres facteurs.
La Recherche d’UBS a récemment relevé les actions à Attractive dans ses préférences pour les classes d’actifs à l’échelle mondiale compte tenu des belles perspectives de croissance pour l’économie mondiale, de la baisse des taux d’intérêt de la Réserve fédérale américaine (Fed) et des tendances structurelles porteuses. Un portefeuille équilibré peut permettre de rester investi tout en atténuant l’exposition à tel ou tel risque.
Accroître son exposition à l’or et au pétrole
En particulier, pour se couvrir contre les risques géopolitiques, les investisseurs feraient bien d’envisager d’accroître leur exposition à l’or et au pétrole.
Même si elle a vu son cours augmenter de plus de 32% cette année, l’once d’or devrait atteindre 2850 dollars d’ici à la mi-2025. Le cycle de baisse des taux de la Fed stimule la demande des investisseurs et la poursuite des achats d’or par les banques centrales est également de nature à soutenir le métal jaune.
Il y a dix jours, le cours du baril de Brent a chuté de 4,5% en Asie lorsqu’il est apparu que les frappes israéliennes en Iran n’avaient pas visé des installations pétrolières. Jusqu’ici, cette situation tranche avec celle envisagée dans le scénario pessimiste de la Recherche d’UBS, celui d’une perturbation des principales voies d’approvisionnement en pétrole, comme celle qui passe par le détroit d’Ormuz, ou de dégâts causés aux infrastructures pétrolières essentielles, qui pourraient propulser le cours du baril de Brent au-dessus des 100 dollars.
Au-delà des aspects géopolitiques, les investisseurs surestiment sans doute les risques qui pèsent sur la demande de pétrole et négligent la croissance poussive de l’offre mondiale de l’or noir.