De l’importance des relations-investisseurs pour les sociétés cotées

Laurent Ashenden, Voxia Communication

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Pour une société cotée en bourse, la bonne visibilité auprès des investisseurs et un engagement actionnarial de qualité sont un défi permanent.

L’entrée en vigueur des directives MiFID en Europe et indirectement en Suisse, a complexifié la problématique relations-investisseurs, notamment pour les petites et moyennes capitalisations boursières. Avec cette règlementation qui interdit désormais les contre-affaires ou «soft payment», les banques d’investissement ont perdu la principale motivation à effectuer deux tâches essentielles. D’une part, assurer la couverture de la société par leurs équipes d’analystes, afin d’offrir aux investisseurs une opinion indépendante sur la marche de ses affaires. D’autre part, la société perd son soutien dans l’organisation de présentations aux investisseurs. Les brokers, souvent anglo-saxons, se sont en effet retirés de ce segment d’activité coûteux en ressources laissant les sociétés se débrouiller seules.

Et la crise du Covid?

A cette nouvelle réglementation MiFID sont venues s’ajouter les difficultés conjoncturelles liées à la pandémie du Covid-19. En effet, le ralentissement ou l’arrêt des activités économiques ainsi que l’absence de visibilité quant à la rapidité de la reprise viennent renforcer les turbulences qui frappent les marchés boursiers. Les investisseurs ont par conséquent besoin d’être rassurés, ou pour le moins informés sur la santé de l’entreprise et ses perspectives. C’est de fait le meilleur moyen pour réduire la volatilité du titre.

Des outils adaptés

Le développement d’une base d’actionnaires stable se réalise en multipliant les rencontres et les échanges avec la communauté des investisseurs.

Le devoir de transparence dû à ses actionnaires
est une obligation réglementaire pour toute société cotée.

L’organisation de roadshows ou de journées thématiques dédiées à la communauté des investisseurs pour continuer à développer sa base d’actionnaires institutionnels et privés est nécessaire à ce développement et demande le recours à des experts du domaine.

Par ailleurs et pour assurer un flux d’information à la hauteur des attentes de ses actionnaires, des outils de gestion perfectionnés sont indispensables et doivent permettre l’identification et la qualification de ses parties prenantes (notamment ses actionnaires, passés, présents et prospects) et le suivi des interactions avec les investisseurs. Cette tâche ne peut être effectuée qu’en faisant appel à une solution informatique combinant digitalisation, processus clairs et une plateforme dédiée, incluant un CRM spécifique.

Le devoir de transparence

Le devoir de transparence dû à ses actionnaires est une obligation réglementaire pour toute société cotée. Le défi est toutefois en grande partie laissé à l’appréciation de la société qui, selon sa philosophie ou en fonction de l’importance qu’elle y attache, déploiera des efforts de communication plus ou moins importants. Ces responsabilités sociétales peuvent par ailleurs être comprises différemment selon le domicile de la société ou l’état d’esprit qui y prévaut. Ainsi, le souci constant d’une valorisation maximale de son entreprise sera plus marqué pour un dirigeant anglo-saxon, pour qui une capitalisation boursière élevée reste le meilleur moyen de rémunérer les investisseurs qui ont fait confiance à sa direction et à son modèle d’affaires. Dans ce cas, la volonté de transmettre régulièrement des informations de qualité à une audience toujours plus large deviendra une priorité de son dicastère.

La mise en place de ces activités de communication essentielles aux relations-investisseurs nécessite une allocation de ressources non négligeable, afin de placer l’investisseur et l’actionnaire au centre des priorités des sociétés cotées.

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