Combiner le meilleur de deux mondes avec une stratégie buy & maintain

AXA Investment Managers

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Le durcissement des prescriptions réglementaires a engendré une diminution de la liquidité et une augmentation des frais de transaction, selon Lionel Pernias.

Selon Lionel Pernias, responsable Buy & Maintain London chez AXA Investment Managers, les marchés obligataires ont fondamentalement changé: «En raison du durcissement des prescriptions réglementaires et des exigences de capital plus élevés, les acteurs du marché détiennent nettement moins d’obligations que par le passé. Il en résulte une diminution de la liquidité et une augmentation des frais de transaction.» Cette évolution a un effet décisif sur les stratégies de gestion aussi bien actives que passives. Dans ce contexte, les approches buy & maintain constituent une solution appropriée.

Investissements obligataires: le manque de liquidité du marché complique une gestion active

D’après les experts d’AXA IM, les coûts de transaction jouent un rôle décisif pour la génération d’alpha dans le cadre d’une gestion active, c’est-à-dire pour obtenir un rendement supérieur à la performance du marché. «Etant donné que même les placements obligataires couronnés de succès ne dégagent qu’un faible rendement actuellement, il est toujours plus difficile de dégager des revenus acceptables du fait des coûts accrus. La liquidité insuffisante du marché complique donc la mise en oeuvre d’une stratégie de gestion active et réduit les chances de succès.

Fonds indiciels passifs: les transactions superflues érodent la performance

«Dans cette situation, les stratégies passives ne constituent pas une solution efficace, car elles occasionnent des frais de transaction inutiles du fait du concept qui les sous-tend –les frais de transaction pèsent sur la performance. Un fonds indiciel passif est en effet lié à un indice de référence dont la composition est généralement ajustée en fin de mois. Ce type de produit suit en outre une approche basée sur des règles. Cela signifie qu’il doit reproduire les fluctuations lorsque des obligations sont intégrées ou exclues de l’indice de référence. Selon des estimations, cette approche basée sur des règles occasionne chaque année des frais de transaction inutiles de l’ordre de 25 points de base pour un fonds indiciel typique.1

Buy & maintain combine les avantages d’une gestion active et passive.

Dans ce contexte, les stratégies buy & maintain constituent une bonne alternative et conviennent en particulier aux investisseurs déçus des coûts élevés engendrés par une gestion active du crédit et des inefficiences des stratégies indicielles passives en période post-crise. «Nonobstant son nom, l’approche buy & maintain, qui n’est d’ailleurs aucunement basée sur des règles, désigne une construction de portefeuille et une gestion du risque très actives et pragmatiques», affirme Lionel Pernias. En lieu et place, la stratégie conjugue les avantages d’approches de gestion actives et passives, combinant ainsi le meilleur de deux mondes. «Les stratégies buy & maintain permettent d’une part de profiter de l’évolution individuelle des valeurs ainsi que du potentiel de plus-value d’une stratégie de crédit active et, d’autre part, du faible coût des placements passifs», ajoute l’expert d’AXA IM. Le défi de la faible liquidité structurelle est ainsi pris en compte de manière adéquate, en ce sens que les ajustements inutiles du portefeuille sont évités dans la mesure du possible.

Avec une stratégie buy & maintain, des emprunts intéressants et de qualité sont ainsi intégrés au portefeuille pour être conservés jusqu’à leur échéance. L’échelonnement des maturités permet par ailleurs d’obtenir un profil de flux de trésorerie équilibré. «Lorsque des revenus réguliers sont générés et réinvestis au fur et à mesure afin de renouveler le portefeuille, de nouvelles opportunités s’offrent pour préserver durablement les caractéristiques souhaitées du portefeuille sans qu’il en résulte des coûts de transaction indésirables», explique Lionel Pernias. Les ventes forcées typiques de stratégies passives sont en outre évitées: «Une obligation ne doit pas être automatiquement vendue si elle est rétrogradée. Bien au contraire, les critères incitant à conserver un titre en portefeuille devraient être la qualité du crédit ou l’échéance de l’emprunt», recommande l’expert.