2023 a été une bonne année pour les entreprises technologiques cotées en bourse: l'indice Nasdaq a gagné 44% et l'enthousiasme pour les grandes valeurs technologiques était tel que les analystes ont inventé un nouveau terme: «The Magnificent Seven»… pour l'instant.
Malgré cela, de nombreux titres plus pessimistes ont fait la Une des journaux. Parmi eux, l'effondrement de la Silicon Valley Bank, la faillite de WeWork ou encore la baisse continue du montant des capitaux investis dans les start-ups. En réalité, ces événements s’inscrivent dans une logique de réinitialisation pluriannuelle de l'environnement d'investissement des entreprises technologiques privées. Cette correction succède à une longue période d'offre excédentaire de capitaux qui avait commencé avec le Covid et qui a faussé non seulement le nombre d'entreprises qui aurait dû être financées, leur valorisation et l'efficacité du capital mais aussi la mentalité des fondateurs. Cette tendance est donc une correction normale et saine du marché, comme nous l'avons vu sur de nombreux autres marchés lorsque les taux d'intérêt ont augmenté, réduisant l'appétit des investisseurs pour les actifs plus risqués.
Toutes les conditions sont réunies pour que nous assistions à la naissance d'une nouvelle génération d'entreprises technologiques d'une valeur d’un trilliard de dollars, qui défieront de nombreuses entreprises créées il y a 20 ou 30 ans.
La technologie continue de porter l'innovation et l'adoption des technologies nouvelles s'accélère fortement. Le meilleur exemple est évidemment l'intelligence artificielle avec OpenAI qui a battu tous les records en devenant l'entreprise la plus rapide de l'histoire à atteindre 100 millions d'utilisateurs et 1 milliard de dollars de chiffre d'affaires. L'IA devrait révolutionner le mode de fonctionnement des entreprises de tous les secteurs et de toutes les industries, notamment en leur apportant des gains de productivité considérables. Il y a d’autres exemples d’adoption très rapide de technologies ou produits, comme l'internet sans fil de Starlink d'Elon Musk mais également les offres Fintechs de Revolut et NuBank, ce dernier devrait annoncer son premier bénéfice net d'un milliard de dollars.
Il existe un segment de marché peu couvert des investisseurs: celui de l'acquisition de participations dans des start-ups et dans des fonds technologiques sur le marché secondaire du non coté.
Nous pensons que les perspectives sont positives pour les investisseurs qui disposent de capitaux à long terme pour investir dans des entreprises technologiques non cotées. Non seulement l'adoption des technologies s'est poursuivie et, dans certains cas, accélérée, mais l'environnement pour les nouveaux investissements s'est considérablement amélioré. Après l'exubérance de l'ère Covid et la hausse des taux d'intérêt, la correction qui a suivi a vu un retour à la normale du niveau de valorisations et des conditions d'investissement améliorées avec un accent sur l'efficacité du capital et la croissance rentable. Plus important encore, la sélection naturelle s'applique à nouveau et seules les meilleures entreprises peuvent lever des capitaux.
Perspectives du marché pour 2024/2025 - la liquidité est le maître mot
Nous pensons qu’il existe un segment de marché peu couvert des investisseurs: celui de l'acquisition de participations dans des start-ups et dans des fonds technologiques sur le marché secondaire du non coté. En effet, le seul indicateur pour les entreprises technologiques privées qui ne s'est pas encore stabilisé à la suite de la correction de marché est celui de la liquidité reçue par les investisseurs résultant de la vente ou de la «sortie» de ces entreprises. Cette situation résulte de la fermeture prolongée du marché des introductions en bourse et de la faiblesse du nombre de fusions et acquisitions. Les distributions reçues par les investisseurs sur le secteur technologie sont donc restées à des niveaux historiquement bas.
En conséquence, les investisseurs se sont tournés vers d'autres sources pour générer des liquidités. La source la plus facilement accessible a été le marché secondaire, où un nombre limité d'acheteurs secondaires actifs fournissent des solutions de liquidité. Compte tenu du déséquilibre entre les capitaux disponibles et la demande croissante de liquidités de la part des investisseurs, les prix des ventes technologiques sur le marché secondaire ont été très favorables pour les acheteurs, avec des décotes atteignant 30 à 50%.
Ces décotes s'expliquent également par l'incertitude qui pèse sur les valorisations de ces entreprises et par la crainte d'un resserrement des liquidités. Ces facteurs ont permis aux acheteurs du secondaire d'acquérir des participations directes ou indirectes dans certaines des plus grandes entreprises technologiques du monde pour une fraction de leur valorisation actuelle, offrant ainsi la perspective de rendements élevés et de périodes de détention relativement courtes. Une fenêtre de marché unique et qui n’est pas encore refermée.