Building Bridges Summit: l’union sacrée pour agir sur l’économie réelle

Communiqué, Building Bridges

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La 2e édition du sommet a été officiellement ouverte à Genève par Ueli Maurer, conseiller fédéral suisse, Amina Mohammed, vice-secrétaire générale de l’ONU et Patrick Odier, président de Building Bridges.

Patrick Odier, Amina Mohammed et Ueli Maurer. ©Audrey Pedro

«Les engagements sont nécessaires mais pas suffisants!». En ouvrant officiellement ce jour Building Bridges par ces mots, Patrick Odier, son président, a donné le ton de ce mouvement fédérateur unique au monde.  

«Nous sommes à un moment de rupture, ou à un moment de progrès» a également annoncé Amina Mohammed, vice-secrétaire générale de l'Organisation des Nations Unies et présidente du Groupe des Nations Unies pour le développement durable. 

Dans ce contexte, Ueli Maurer, conseiller fédéral, chef du département fédéral des finances, a rappelé le rôle fondamental de la Suisse: «Les banques suisses gèrent 27% de la richesse mondiale. Il est donc logique que le secteur financier suisse soit un centre mondial pour la finance d'impact et la finance durable. Les gouvernements et le secteur privé doivent travailler ensemble en étant audibles par la population».  

Durant 4 jours, Building Bridges va rassembler à la Maison de la Paix à Genève plus de 1'600 participants qui vont notamment assister aux 3 temps forts du programme:  

  1. Le Building Bridges Summit qui réunit diverses parties prenantes autour d'une vision commune visant à accélérer la transition vers un modèle économique mondial aligné sur les ODD.
  2. La Building Bridges Week qui propose un série de 77 événements offrant à toutes les parties prenantes publiques ou privées actives dans le domaine de la finance durable la possibilité de contribuer au mouvement par du contenu ou des idées.
  3. Le Building Bridges Village, un espace interactif de rassemblement, de network, de collaboration et d'apprentissage pour tous les participants en marge de la Building Bridges Week.

«L'engagement net zéro d'ici 2050 n'est pas négociable, a rappelé Patrick Odier. Mais la finance seule ne suffira pas! Nous devons travailler ensemble avec les politiques et tous les autres secteurs concernés. C’est le challenge que doit relever Building Bridges en créant les conditions et les idées pour avancer concrètement!» 

C’est dans cet état d’esprit que les différentes personnalités, chefs d’état, patrons de grandes organisations internationales, asset managers, investisseurs ou représentants de l’industrie financière se sont succédés pour appeler la communauté Building Bridges à se mobiliser bien au-delà des engagements.  

«Si nous voulons créer quelque chose de durable, nous devons prendre en compte tous les types de capital, y compris le capital naturel et le capital social par exemple. Il n'y aura pas d'avenir s'il n'y a pas de durabilité», a rappelé André Hoffman, vice-président de Roche Holding Ltd. 

Les 4 appels à agir de Patrick Odier - président de Building Bridges
  1. L'engagement net zéro d'ici 2050 n'est pas négociable. Plus précisément, j'appelle le secteur financier suisse à s'engager à atteindre le zéro net (horizon 2050) en rejoignant l'une des principales initiatives de zéro net, comme l'a demandé SSF au début du mois, et je demande que les institutions financières, d'abord en Suisse et, espérons-le, partout, publient des objectifs intermédiaires clairs et transparents avant la COP27.
  2. En termes d'ambition spécifique, mon deuxième appel est que le secteur financier suisse utilise systématiquement les mesures d'élévation de température implicite (ITR) d'ici la fin de 2022 afin d'évaluer l'alignement des portefeuilles des clients avec le net zéro.
  3. Je demande au secteur financier suisse d'éliminer progressivement le financement lié à l’exploitation du charbon d'ici fin de 2022. Plus précisément, je demande que l'on mette fin au financement de nouvelles centrales au charbon et que l'on travaille avec les clients pour qu'ils abandonnent leur exposition au charbon selon des calendriers convenus scientifiquement (comme celui de l'AIE).
  4. La promesse de mettre fin à la déforestation, signée par des pays possédant plus de 85% des forêts de la planète, vise à stopper et à inverser la perte de forêts et la dégradation des terres d'ici 2030. Cet engagement est également soutenu par 30 institutions financières, dont les actifs totaux s'élèvent à 8,7 trillions de dollars, qui cherchent à éliminer les risques de déforestation de leurs portefeuilles d'ici 2025 ou avant. J'appelle ici le secteur financier suisse à se joindre à cet effort en signant d’ici 2022 l'engagement de mettre fin à la déforestation, agissant ainsi de manière responsable sur une solution à portée de main.
A propos de Building Bridges 

Building Bridges est organisé par Sustainable Finance Geneva (SFG), en collaboration avec Swiss Sustainable Finance (SSF) au nom d’une alliance unique constituée d’institutions du secteur financier, de collectivités publiques et d’organisations internationales basées à Genève: l’ONU Genève/SDG Lab; le PNUE FI; le World Business Council for Sustainable Development (WBCSD); les UN-convened Financial Centres for Sustainability (FC4S); la Fondation Genève Place Financière (FGPF); l’Association suisse des banquiers (ASB); l’Association suisse de gestion d’actifs (AMAS); des ONG (dont WWF Suisse, IISD, DNDi, PeaceNexus, Ashoka); la Ville de Genève; la République et le Canton de Genève; la Confédération suisse (via le SIF, le SECO et le DFAE).  

La première édition de Building Bridges en octobre 2019 a rassemblé plus de 1’000 parties prenantes internationales ou suisses avec des profils très variés, dont le président de la Confédération suisse, la directrice générale d’ONU Genève et de nombreux dirigeants et leaders représentant des ONG, des entreprises, des universités et d’autres organisations internationales.  

Building Bridges 2021 se déroulera à la Maison de la Paix, au Forum Genève, à l’Impact Hub et sur le Campus Biotech.

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