BNP Paribas s’engage sur le front RSE

Salima Barragan

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«Nous avons adopté une véritable politique de l’engagement», affirme Antoine Sire.

A l’occasion de la semaine de l’engagement, le Groupe BNP Paribas a présenté mardi à Genève sa démarche de Responsabilité Sociale et Environnementale (RSE). La banque française met en place un modèle d’affaires orienté sur l’impact positif. Sa politique de l’engagement consacre des efforts particuliers à quatre thèmes: la transition énergétique, , les jeunes, plus particulièrement en ce qui concerne les inégalités sociales et l’exclusion, les nouvelles formes d’entreprenariat – le ‘social business’, et l’action au niveau local. Selon Antoine Sire, Directeur de l’Engagement d’entreprise, une nouvelle économie positive est en train de naître: «En  activant tous les leviers de banquier, employeur et mécène, nous pouvons avoir un impact important».

Les politiques RSE, le nouveau visage de la finance mondiale

En 1980, la finance avait pour objectif principal de donner au monde occidental l’accès au confort. Dès la fin des années quatre-vingts, le thème de la globalisation et de l’intérêt croissant pour les marchés émergents est venu s’ajouter en tant que facteur de croissance structurelle. Mais aujourd’hui, les objectifs ont changé. «La finance doit contribuer à emmener le monde dans une meilleure direction», affirme Antoine Sire. 

La banque met l’accent sur la transition énergétique et s’engage
à financer des projets à hauteur de 15 milliards d’euros d’ici 2020.

Pour ce faire, le Groupe BPN Paribas met l’accent sur la transition énergétique et s’engage à financer des projets à hauteur de 15 milliards d’euros d’ici 2020. «Il s’agit de financer davantage les énergies de demain et moins celles d’hier», souligne Antoine Sire. Ainsi, le Groupe déplace ses activités opérationnelles dans les limites du raisonnable. Près de 60% des secteurs d’activité sont déjà couverts par des politiques RSE qui ont chacune nécessité entre 2 à 3 ans de travail. BNP Paribas innove notamment dans le cadre des crédits d’entreprise, son métier de base, en accompagnant en priorité les entreprises engagées dans une transition énergétique. «Nous n’arrêterons pas de travailler avec Total ou BP, car ils ont une politique de transition réelle et( nous les accompagnons dans leur effort», explique Antoine Sire.

Après les «Green Bonds», les «positive incentive loans»

Leader global sur les obligations vertes, BNP Paribas a été le premier émetteur de Green bonds, un marché en forte croissance, et pour lequel des places de cotation spécifiques sont en train d’être créées, au Luxembourg notamment. «Nous essayons aussi de créer de nouveaux produits qui vont de pair avec la transition énergétique comme les positive incentive loans», explique Antoine Sire. Ces prêts couvrent les secteurs commerciaux où la dimension RSE est un facteur de pérennité comme la filière agro-alimentaire. Les taux d’intérêt, pouvant baisser jusqu’à 25 points de base, sont calculés en fonction de l’atteinte de critères RSE. «Les entreprises qui jouissent de bons critères RSE ont un avenir», relève Antoine Sire, «et il s’agit donc là d’une manière pour nous de diminuer le risque». Ce système de crédit à taux avantageux pourra aussi bien être transposé aux prêts à la consommation de la clientèle privée, bien que ce segment reste un marché de niche. Par exemple, un client de la banque de détail en France bénéficie de meilleures conditions de crédit pour acquérir un véhicule électrique.

Enfin, BNP Paribas réfléchit également aux moyens de devenir le partenaire européen de référence pour réduire les inégalités sociales, mais commence déjà par appliquer les politiques RSE auprès de ses propres employés. «Avec nos engagements, nous faisons bouger les lignes», conclut Antoine Sire.

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