Accès aux postes de direction, rémunération… L’écart hommes-femmes persiste

Communiqué, Robert Walters Switzerland

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L’impression chez les femmes qu’il est plus difficile pour elles de progresser professionnellement subsiste.

Selon le cabinet Robert Walters, les cadres suisses sont globalement satisfaits des mesures mises en œuvre par leur entreprise en matière d’inclusion et de diversité. Néanmoins, l’impression chez les femmes qu’il est plus difficile pour elles de progresser professionnellement subsiste.

INCLUSION ET DIVERSITÉ AU SEIN DES ENTREPRISES: QU’EN PENSENT LES CADRES?

Selon le cabinet Robert Walters, 74% des cadres suisses affirment que leur entreprise encourage l’inclusion et la diversité. Globalement, les cadres sont satisfaits des mesures mises en œuvre par leur entreprise et 61% s’accordent à dire que leur entreprise met en place des initiatives qui les aident à se sentir intégrés.

Néanmoins, des différences persistent entre le ressenti des femmes et des hommes en matière d’inclusion. En effet, les femmes ne sont pas convaincues de la place qui leur est accordée au sein de l’entreprise: 37% d’entre elles pensent que leurs opinions ne comptent pas autant que celles des autres collaborateurs, contre seulement 26% des hommes. 


 

CARRIÈRE: PEUT-ON PARLER D’ÉGALITÉ DES CHANCES? 

En matière d’évolution de carrière, les femmes ne se sentent pas sur un pied d’égalité avec les hommes. En effet, 75% d’entre elles pensent qu’il est plus difficile d’obtenir une promotion quand on est une femme contre seulement 23% des hommes. En outre, seulement 45% des hommes pensent que les femmes sont sous-représentées aux postes de direction en Suisse, alors que 85% des femmes l’affirment.

«La réforme du droit des sociétés anonymes a introduit plusieurs dispositions en faveur de l’égalité dans les entreprises, notamment la féminisation des conseils d’administration et de direction des grandes entreprises. Bien que ces mesures ne soient pas coercitives, il est primordial que ces instances de direction donnent l’exemple et montrent le chemin vers l’égalité de genre. Cela ne concerne pas seulement la place des femmes, mais bien la diversité de la société dans son ensemble.» analyse Christian Atkinson, directeur de Robert Walters Suisse.


 
 

Il y a consensus sur les causes de cette sous-représentation aux postes de direction. Pour les femmes, la culture d’entreprise traditionnellement patriarchale privilégie naturellement la promotion des hommes aux postes de direction (66%) et ne favorise pas activement l’inclusion et la diversité (58%). Elles voient également un lien direct avec la difficulté de reprendre le travail post-maternité (39%). Les hommes en ont conscience et sont d’ailleurs plus nombreux à penser que cette sous-représentation féminine est due au retour de congé maternité (48%).

«La possibilité est souvent donnée aux femmes de passer en temps partiel à la suite d'un congé maternité. Si cette flexibilité est une bonne chose pour l’équilibre familial, cela ne devrait pas être un obstacle à leur progression de carrière. Depuis début 2021 le congé paternité de deux semaines s'est imposé en Suisse ; les entreprises les plus soucieuses du bien-être de leurs collaborateurs offrent même des congés paternité jusqu’à quatre semaines en s’assurant que ces congés soient effectivement pris : ces évolutions du droit du travail font progressivement avancer la Suisse vers plus d'égalité de genre même si l’écart est encore significatif en comparaison d’autres pays», souligne Guillaume Blanchin, directeur du bureau genevois de Robert Walters. 

SALAIRES: PLUS D’UNE FEMME SUR DEUX INSATISFAITE

Du côté des rémunérations, les femmes sont globalement moins satisfaites que les hommes. En effet, 58% des répondantes estiment que leur salaire ne reflète pas fidèlement leurs expériences et compétences, contre 38% des hommes.

En matière de négociation salariale, hommes et femmes ont sensiblement les mêmes prétentions : 33% des hommes confient avoir déjà demandé plus de 11% d’augmentation, contre 28% des femmes. Par ailleurs, parmi les 37% de cadres qui n’ont jamais négocié leur salaire, il apparaît que les femmes sont plus nombreuses que les hommes à ne pas avoir osé négocier (19% versus 6%).


 
 

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