Zone euro: nouveau durcissement des conditions de crédit au troisième trimestre

AWP

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De juillet à septembre, les banques ont «encore resserré» les normes de crédits en direction des entreprises, a indiqué l’institution. Ce durcissement intervient après un resserrement déjà observé au deuxième trimestre.

Les banques de la zone euro ont encore nettement durci leurs critères d’octroi de prêts à l’économie au troisième trimestre, malgré une hausse de la demande des entreprises, sur fond de craintes de récession en Europe, a indiqué mardi la Banque centrale européenne (BCE).

De juillet à septembre, les banques ont «encore resserré» les normes de crédits en direction des entreprises, a indiqué l’institution, dans son rapport trimestriel.

Ce durcissement intervient après un resserrement déjà observé au deuxième trimestre.

«Le contexte du ralentissement économique et l’intensification des craintes liées à la récession (...) ont eu un impact considérable sur les normes de crédit», a affirmé l’institution.

Au quatrième trimestre, «un resserrement net marqué» des conditions de crédits devrait encore avoir lieu, selon la BCE.

Pour les ménages, les banques font état «d’un fort resserrement» pour les prêts au logement et «d’un resserrement moindre, mais toujours prononcé», des crédits à la consommation.

Après l’invasion de l’Ukraine, la Russie a considérablement baissé ses livraisons de gaz à l’Europe dont certains pays tels que l’Allemagne étaient très dépendants.

Ces tensions ont fait exploser le prix du gaz et de l’électricité sur le continent, faisant flamber l’inflation et les coûts de production de l’industrie.

Résultat: une récession qui se dessine en zone euro. L’Allemagne, première puissance économique du continent, devrait voir son PIB se contracter de 0,4% en 2023, selon le gouvernement.

Dans ce contexte, les demandes de prêt des entreprises de la zone euro ont «continué à augmenter» au deuxième trimestre, pour faire face aux difficultés économiques, selon la BCE.

Cette demande est «alimentée par les besoins de financement (...) des entreprises, confrontées à des coûts d’énergie et de production gonflés», affirme l’institution.

Les entreprises doivent également emprunter pour «faire croître leurs stocks», sur fond de «ralentissement de la demande», et de «précaution», alors qu’elles ont peur de futurs «problèmes de livraisons».

Cette demande devrait toutefois connaître un «déclin modéré» au quatrième trimestre, alors que les prix de l’énergie refluent depuis cet été, selon l’étude de la BCE.

La demande des ménages a de son côté a «considérablement diminué» pour les prêts immobiliers et «modérément» reculé pour les crédit à la consommation, a affirmé l’institution.

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