Zone euro: la probable récession ne suffira pas à dompter l’inflation, estime Christine Lagarde

AWP

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La présidente de la BCE a en même temps prévenu des risques liés à la remontée rapide des taux, après que la Fed a relevé les siens à leur plus haut en 15 ans et pense continuer à les augmenter.

La présidente de la Banque centrale européenne Christine Lagarde a estimé jeudi que la récession qui se profile ne sera pas suffisante pour endiguer la flambée des prix, au moment où l’institut relève à grands pas ses taux.

Le scénario d’une «récession modeste» en zone euro est possible au tournant de 2023 mais «nous ne croyons pas que cette récession sera suffisante pour dompter l’inflation», a déclaré Christine Lagarde lors d’un forum organisé à Riga par la Banque de Lituanie (photo).

Après avoir relevé en tout de 2,0% depuis juillet ses taux, en venant d’un niveau historiquement bas, l’institut monétaire est déterminé à poursuivre ce cycle de hausse pour parvenir à ramener à terme l’inflation à son objectif de 2%, contre plus de 10% actuellement.

La banquière centrale a en même temps prévenu des risques liés à la remontée rapide des taux, après que la Réserve centrale américaine (Fed) a relevé mercredi les siens à leur plus haut niveau depuis près de 15 ans et pense continuer à les augmenter.

«Nous devons être attentifs les uns aux autres et nous devons être attentifs aux retombées et retours potentiels» des mouvements sur les taux, «comme je pense la Fed en est également consciente», a averti l’ancienne directrice du FMI.

«Lors du calibrage» des décisions, «nous devons faire très attention à ne pas amplifier le risque d’une récession prolongée ou de provoquer une dislocation du marché», a prévenu de son côté Fabio Panetta, membre du directoire de la BCE, lors d’un colloque à Francfort sur le marché monétaire.

«Une augmentation des taux plus importante que prévu pourrait accroître la volatilité et avoir un impact plus fort dans l’environnement actuel de fort endettement après une décennie de taux très bas et de liquidités abondantes», a ajouté le banquier central classé chez les «colombes» adeptes d’une politique monétaire souple, désormais minoritaires au sein de la BCE.

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