Zone euro: la croissance des crédits aux entreprises décélère en octobre

AWP

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Globalement, les crédits aux entreprises non financières et aux ménages de la zone euro ont progressé de 4,6% en octobre sur un an.

La croissance des crédits accordés par les banques de la zone euro aux entreprises a décéléré en octobre, tout en maintenant un rythme élevé, pendant que la seconde vague de la pandémie a pesé sur l’économie, a indiqué jeudi la BCE.

Globalement, les crédits aux entreprises non financières et aux ménages de la zone euro, ajustés de certaines opérations strictement financières, ont progressé de 4,6% en octobre sur un an, comme en septembre et en août, en continuant de bénéficier de taux de crédit bancaire historiquement bas.

Dans cet ensemble, la croissance des prêts aux entreprises industrielles et commerciales a ralenti à 6,8% sur un an en octobre, après avoir atteint 7,1% en août et en septembre.

Une récente enquête de la BCE sur les conditions de crédit au troisième trimestre a montré que les banques ont ressenti une baisse de la demande de prêts par les entreprises, reflétant une baisse des besoins de liquidités d’urgence et un affaiblissement des investissements des entreprises.

La hausse des prêts aux ménages est elle restée au même niveau qu’en septembre, à 3,1% sur un an.

De son côté, la croissance de la masse monétaire M3, agrégat utilisé par la BCE comme indicateur avancé de l’inflation, a poursuivi son accélération en octobre, à 10,5% sur un an, contre 10,4% en septembre et 9,5% en août, en étant tirée par la forte hausse des dépôts à vue dans les banques.

Après un fort rebond de l’économie en zone euro observé sur les mois d’été, le dernier trimestre de l’année, affecté par la remontée du nombre de cas de Covid-19, a conduit à réintroduire des mesures de restrictions touchant tout particulièrement l’activité de services.

Dans un contexte encore très incertain malgré les espoirs suscités par l’arrivée prochaine de vaccins contre le Covid-19, la BCE prépare un «recalibrage» de sa politique monétaire devant déboucher sur un bouquet de mesures annoncées le 10 décembre. L’institution devrait opter pour une rallonge de ses programmes de rachat d’actifs, plutôt qu’une baisse de ses taux, selon les économistes.

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