Watches and Wonders ouvre ses portes sous un ciel un peu couvert

AWP

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Le conflit en Ukraine et la propagation du variant Omicron en Chine, un important marché, jettent cependant quelques zones d’ombre sur la marche des affaires.

Le salon horloger Watches and Wonders démarre mercredi dans un contexte de croissance de l’industrie suisse des garde-temps. Le conflit en Ukraine et la propagation du variant Omicron en Chine, un important marché, jettent cependant quelques zones d’ombre sur la marche des affaires.

Quelque 38 marques horlogères haut de gamme prendront part à cette manifestation qui se tiendra à Genève du 30 mars jusqu’au 5 avril et au cours de laquelle des journalistes et détaillants du monde entier découvriront les nouveautés des maisons exposantes.

«Après deux années de pandémie et des éditions 100% digitales, il était important de pouvoir réunir à nouveau les principaux acteurs de notre industrie», indique Emmanuel Perrin, président de la Fondation de la Haute Horlogerie, l’institut qui organise ce salon qui s’appelait auparavant Salon international de la Haute horlogerie (SIHH), cité dans un communiqué.

Outre toutes les manufactures du groupe de luxe genevois Richemont dont Cartier, Panerai et Piaget, Watches and Wonders accueille pour la première fois des grandes maisons comme Rolex, Patek Philippe, Tag Heuer, Hublot, Zenith et Chopard qui participaient auparavant à la foire horlogère Baselworld.

Profitant de la venue des centaines de journalistes et des détaillants à Genève pour Watches and Wonders, des salons horlogers plus petits, dont Time to Watches, se tiendront en parallèle dans la cité de Calvin.

Industrie en croissance

L’industrie horlogère suisse s’est complètement remise de la crise sanitaire en 2021. Les exportations du secteur, soutenues en particulier par les garde-temps de luxe, se sont hissées à 22,3 milliards de francs, 31,2% de plus qu’en 2020. Au regard de 2019, année précédant la pandémie de coronavirus, elles ont crû de 2,7%. Le nombre de montres exportées a en revanche diminué, l’entrée et le moyen de gamme souffrant de la concurrences des smartwatches.

Par ailleurs, les envois à l’étranger ont bondi de presque 16% sur les deux premiers mois de 2022, poursuivant sur la lancée de l’année précédente.

Les confinements imposés actuellement dans différentes villes chinoises en raison de la propagation d’Omicron pourraient cependant quelque peu freiner l’appétit des Chinois pour les montres suisses et les produits de luxe en général. L’Empire du Milieu est le deuxième marché d’exportation pour le secteur horloger, derrière les Etats-Unis et devant Hong Kong.

Par ailleurs l’inflation observée dans nombre de pays suite à la guerre en Ukraine pourrait également peser dans les prochains mois. En raison des sanctions suisses, les manufactures ont dû arrêter les exportations vers la Russie, qui ne représente qu’un peu plus d’1% des envois à l’étranger de ce secteur.

Malgré ces défis, la Fédération de l’industrie horlogère anticipe une évolution positive des exportations cette année. Quant à la banque Vontobel, elle estime possible que les envois à l’étranger de l’industrie des montres enregistrent un taux de croissance entre 5% et 9% en 2022.

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