USS: tout faire pour éviter une crise économique de longue durée

AWP

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«Renforcer la solidarité est une absolue nécessité», souligne la faîtière des syndicats.

Verser 500 francs aux assurés maladie, prolonger l’indemnisation chômage, renforcer la retraite: pour relever les défis liés à la crise sanitaire, l’Union syndicale suisse (USS) a présenté jeudi ses priorités pour 2021. «Renforcer la solidarité est une absolue nécessité», souligne la faîtière des syndicats.

L’Union syndicale suisse appelle à une «évolution dynamique des salaires et une hausse des rentes» pour compenser le recul du «pouvoir d’achat réel» des travailleurs et des retraités. «La crise sanitaire ne doit pas se transformer en crise économique de longue durée», plaide-t-elle. Elle préconise encore que des mesures supplémentaires de protection soient prise afin de prévenir les faillites.

Elle s’engage par exemple pour un versement de 500 francs issus des réserves excédentaires des caisses maladies à chaque assuré et pour un meilleur financement du secteur de la santé publique. L’USS veut encore faire verser au personnel infirmier et médical une prime «après les efforts extraordinaires accomplis», et améliorer durablement les conditions de travail dans ce secteur.

Emplois en péril

Le taux de sous-emploi, obtenu en additionnant le chômage, la sous-occupation et le chômage partiel, atteint un record de 10%, poursuit-elle. Maintenir les emplois, élargir l’indemnisation du chômage et soutenir le pouvoir d’achat sont de ce fait des nécessités immédiates.

Des décisions stratégiques seront également prises pour rendre le système de retraites durablement «plus juste et plus efficace» en introduisant la composante de répartition dans la LPP et en renforçant l’AVS grâce à l’initiative pour une 13e rente AVS.

Situation délicate déjà avant la pandémie

Avant la pandémie, la Suisse se trouvait déjà dans une situation délicate. Les salaires n’augmentaient que faiblement, alors que de nombreux coûts fixes et contributions obligatoires prenaient l’ascenseur. La forte dépendance face aux marchés financiers se paie en outre très cher, avec une baisse continue et importante des rentes du 2e pilier, souligne la faîtière.

Plus globalement, les exportations suisses souffrent depuis des années de la surévaluation du franc. Les exportations de machines ont par exemple été divisées par deux depuis 2008.

Par ailleurs, les investissements porteurs d’avenir dans les technologies de l’information et de la communication ainsi que dans la recherche et le développement évoluent moins favorablement que dans la zone euro. L’exposition de la Suisse aux variations du taux de change est particulièrement élevée et requiert une action bien plus déterminée de la Banque nationale, conclut l’USS.

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