USA: nouvelle déception sur les emplois privés créés en décembre

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Le mois dernier, 122’000 emplois privés ont été créés, d’après l’enquête ADP/Stanford Lab. Les analystes attendaient plutôt 131’000 postes.

Les entreprises du secteur privé aux Etats-Unis ont créé en décembre moins d’emplois qu’attendu, et la progression des salaires a ralenti, selon des données publiées mercredi, sans alarmer les analystes qui voient toujours l’économie américaine sur de bons rails.

Le mois dernier, 122’000 emplois privés ont été créés, d’après l’enquête mensuelle ADP/Stanford Lab publiée mercredi. Les analystes attendaient plutôt 131’000 créations d’emplois, selon le consensus publié par Briefing.com.

«Le marché de l’emploi a progressé de façon plus modérée au cours du dernier mois de 2024, avec un ralentissement observé tant au niveau des embauches que des progressions salariales», affirme Nela Richardson, cheffe économiste d’ADP, citée dans le communiqué.

«Le secteur de la santé s’est distingué au cours du second semestre, en créant plus d’emplois que les autres», relève-t-elle également.

Selon cette enquête, l’industrie a perdu des emplois pour le troisième mois d’affilée.

Du côté des fiches de paie, celles-ci progressent toujours, mais à un rythme moins soutenu (+4,6% sur un an), «le rythme le plus lent observé depuis juillet 2021».

Les chiffres de l’emploi privé sont considérés comme un baromètre plus ou moins fiable des chiffres officiels, qui seront publiés vendredi.

«122’000 créations d’emplois dans le secteur privé est un niveau de croissance suffisant pour maintenir le taux de chômage à son niveau actuel», remarque Carl Weinberg, chef économiste chez HFE, dans une note.

Ce chiffre ne devrait donc pas inciter, selon lui, la banque centrale américaine (Fed) à baisser plus vite les taux d’intérêt au motif que leur niveau empêcherait l’économie américaine de tourner correctement.

La Fed dispose d’un double mandat, l’obligeant à assurer à la fois la stabilité des prix, avec un objectif d’inflation à long terme de 2%, et à garantir un marché du travail aussi proche que possible du plein emploi.

«Les dernières données montrent que l’économie est installée sur de bonnes bases, en progression régulière et au-dessus de sa moyenne historique», observe mercredi Jack Kleinhez, chef économiste chez NRF.

«Le marché de l’emploi est en bonne santé, le chômage est bas, l’inflation est descendue quasiment jusqu’à l’objectif de la Réserve fédérale» (Fed), ajoute-t-il dans une note.

La semaine dernière, les Etats-Unis ont vu 201’000 personnes s’inscrire au chômage, selon une autre publication mercredi.

C’est un niveau «extraordinairement bas pour la quatrième semaine consécutive», relèvent les analystes de HFE dans une note.

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