USA: Neel Kashkari «ouvert» à une hausse des taux de la Fed de 0,5 pt en mars

AWP

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Pour le président de la Fed de Minneapolis, «l’endroit où aboutiront les points sera beaucoup plus important que de savoir si nous augmenterons de 25 ou de 50 pb à la prochaine réunion».

Un responsable de la Fed s’est dit mercredi ouvert, pour la prochaine réunion, à une hausse du taux directeur plus forte que celle du 1er février, face à l’inflation qui reste forte aux Etats-Unis.

«Je suis ouvert à ce stade sur une hausse de 25 ou 50 points de base», soit un quart ou un demi-point de pourcentage, a indiqué Neel Kashkari, président de la Fed de Minneapolis, lors d’une rencontre avec des dirigeants d’entreprise.

Une hausse de 25 points de base marquerait une continuité avec la précédente hausse du taux directeur, le 1er février. Le rythme de hausse des taux avait alors été ralenti, après une hausse de 50 points de base en décembre, et quatre hausses de 75 points de base auparavant.

Si la Fed décidait, lors de sa prochaine réunion les 21 et 22 mars, de relever les taux de 50 points de base, il s’agirait donc d’une nouvelle accélération.

Lors de cette réunion, comme c’est le cas une fois sur deux, chaque responsable de la Fed dira jusqu’où il voit grimper les taux, dans un document baptisé «dot plot», et qui montre les niveaux anticipés à l’aide de points.

«Je pense que l’endroit où aboutiront les points sera beaucoup plus important que de savoir si nous augmenterons de 25 ou de 50 à la prochaine réunion», a estimé Neel Kashkari.

L’inflation est repartie à la hausse en janvier aux Etats-Unis, à 5,4% sur un an, selon l’indice PCE, privilégié par la Fed, et qu’elle veut ramener autour de 2%.

Pour cela, la Fed relève son principal taux directeur depuis un an. Celui-ci, qui était alors compris dans une fourchette de 0 à 0,25%, est désormais compris entre 4,50 et 4,75%.

Une autre mesure de l’inflation, l’indice CPI, qui fait référence et sur lequel sont indexées les retraites, a de son côté montré un léger ralentissement, à 6,4% sur un an, contre 6,5% en décembre, accélérant cependant sur un mois pour la première fois depuis septembre, à 0,5% contre 0,1%.

Neel Kashkari a également évoqué la pénurie de main d’oeuvre que connaît le pays depuis plus de deux ans, contribuant à une hausse des salaires.

«Il nous manque encore des travailleurs par rapport à avant la pandémie», a-t-il souligné, évoquant le million de morts du Covid-19 aux Etats-Unis, l’immigration qui s’est tarie «avant et surtout pendant la pandémie», mais aussi les personnes confrontées à des problèmes de garde d’enfants, qui ont des problèmes de santé, ou s’occupent de proches.

Or, selon lui, «la seule réponse est l’immigration».

«Si nous voulons que notre économie se développe à son plein potentiel, nous avons besoin de plus de travailleurs pour produire des choses et de consommateurs pour acheter des choses et la seule réponse à cela est l’immigration», estime-t-il.

Malgré les efforts de la Fed pour faire ralentir l’activité économique, ce qui devrait peser sur l’emploi, le taux de chômage était, en janvier, au plus bas depuis plus de 50 ans, à 3,4%.

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