USA: les revenus des ménages augmentent de nouveau en décembre

AWP

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Les revenus ont augmenté de 0,6% en décembre par rapport à novembre. Les dépenses, elles, ont reculé de 0,2%, s’inscrivant en baisse pour le deuxième mois d’affilée.

Les revenus des ménages américains ont augmenté en décembre, pour la première fois depuis septembre, grâce au plan d’aides de 900 milliards de dollars adopté au Congrès à la toute fin du mois, selon les données publiées vendredi par le département du Commerce.

Les revenus ont augmenté de 0,6% en décembre par rapport à novembre. Les dépenses, elles, ont reculé de 0,2%, s’inscrivant en baisse pour le deuxième mois d’affilée.

Les ménages américains ont connu en 2020 la plus forte hausse de leurs revenus personnels (+6%) depuis 1984, selon le rapport sur la croissance publié jeudi.

Ils ont en effet bénéficié, au printemps et à l’été, de larges aides du gouvernement fédéral - chèques directs, montant des allocations chômage rehaussé, etc., qui ont progressivement expiré, avant d’être prolongées dans les tout derniers jours de décembre.

Le département du Commerce a également révisé les chiffres d’octobre et novembre, faisant apparaître une baisse des revenus plus forte qu’initialement annoncé: -0,7% au lieu de -0,6% en octobre, et -1,3% au lieu de -1,1% en novembre.

Les dépenses, elles, avaient progressé de 0,3% en octobre, mais ont reculé plus que prévu en novembre, de 0,7% au lieu de 0,4%.

Quand à l’inflation, elle s’est accélérée sur un mois, à +0,4%, selon l’indice PCE. Sur l’année en revanche, elle s’établit à +1,3%, un rythme ralenti par rapport à celui de 2019.

En excluant les prix volatils de l’alimentation et de l’énergie, la hausse des prix en décembre est de 0,3% sur un mois, et de 1,5% sur un an.

L’indice PCE est celui qu’utilise la Banque centrale américaine (Fed) pour établir sa politique monétaire.

La Fed vise une inflation annuelle de 2%, mais sa politique prévoit désormais que cet objectif puisse être dépassé «quelque temps», sans pour autant remonter les taux d’intérêt, comme elle le faisait habituellement.

Cet ajustement dans sa politique monétaire vise à stimuler la consommation, afin de permettre à l’économie américaine de retrouver la santé après la crise provoquée par le Covid-19.

Car le «mini boom» économique attendu au printemps et à l’été, à la faveur de la vaccination d’une large partie de la population, devrait faire grimper les prix, selon le président de la Fed Jerome Powell qui s’attend même à des «dépenses exhubérantes».

Et lorsqu’il s’agira de les comparer à ceux de l’année passée, lorsque l’économie s’est enfoncée dans la crise, la hausse sera alors élevée.

M. Powell a insisté, mercredi lors d’une conférence de presse, sur le fait qu’il ne redoutait pas une inflation trop élevée, un problème moins difficile à résoudre qu’une inflation trop faible, d’autant que l’institution dispose d’outils pour la tempérer.

Une autre mesure de l’inflation, l’indice CPI, a fait état d’une inflation de 1,4% aux Etats-Unis en 2020, la plus faible depuis 2015.

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