USA: les employeurs privés ont créé plus d’emplois qu’attendu en septembre

AWP

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L’enquête ADP annonce la création de 208’000 emplois en septembre, alors que les analystes tablaient sur seulement 200’000 postes, selon le consensus de MarketWatch, après 185’000 en août.

Les employeurs privés aux Etats-Unis ont créé 208’000 emplois en septembre, soit un peu plus que prévu, selon l’enquête mensuelle de la société de services aux entreprises ADP réalisée avec le Stanford Digital Economy Lab publiée mercredi.

Les analystes anticipaient la création de 200’000 emplois, selon le consensus de MarketWatch, après 185’000 en août (chiffre révisé en hausse, après une estimation initiale à 132’000 emplois).

«Il y a des signes du retour sur le marché de l’emploi de certaines personnes», a commenté Nela Richardson, cheffe économiste pour ADP, citée dans le communiqué. «Le demande de la part des employeurs reste robuste et la disponibilité s’améliore du côté des travailleurs, pour l’instant», a-t-elle ajouté.

Alors que l’inflation reste importante dans le pays, les salaires, eux, ont augmenté de 7,8% sur un an, ajoute ADP.

«Les personnes restant à leur poste ont vu leur salaire augmenter, mais la hausse du salaire des personnes qui changent d’emploi a légèrement reculé en septembre par rapport à août», a souligné Mme Richardson.

La situation de l’emploi est un élément important pour évaluer l’efficacité des mesures prises en vue de faire ralentir l’inflation.

Les chiffres officiels seront publiés vendredi: le taux de chômage de septembre est attendu stable par rapport à août, à 3,7%, et 275’000 créations d’emploi sont attendues, secteurs privé et public confondus, contre 315’000 en août et 526’000 en juillet.

«En ce qui concerne le quatrième trimestre, la croissance de l’emploi devrait ralentir plus rapidement, les employeurs réduisant leurs embauches dans un contexte de ralentissement économique et de baisse des bénéfices des entreprises», a avancé Nancy Vanden Houten, économiste pour Oxford Economics.

«Nous ne prévoyons pas de pertes d’emplois pures et simples avant 2023», quand l’économie pourrait entrer dans une légère récession, a-t-elle toutefois ajouté.

Les tensions sur le marché de l’emploi, avec une pénurie de main d’oeuvre depuis plus d’un an, semblent montrer de premiers signes d’amélioration.

Ainsi, il y avait 10,1 millions d’emplois vacants fin août, soit 1,1 million de moins qu’un mois plus tôt, ce qui représente la plus forte baisse depuis avril 2020, selon les données du bureau des statistiques (BLS) publiées mardi.

Et, alors qu’on comptait encore, fin juillet, près de deux emplois vacants par demandeur d’emploi, le ratio est tombé à 1,67.

Depuis le début de la reprise économique, les employeurs, ne parvenant pas à recruter suffisamment de personnel, ont augmenté les salaires pour attirer les candidats et retenir leur personnel. Mais cela a contribué à la hausse de l’inflation.

La banque centrale américaine (Fed), qui lutte contre cette envolée des prix, regarde donc tout particulièrement les chiffres de l’emploi pour établir sa politique monétaire. Paradoxalement, une hausse du chômage serait donc une bonne nouvelle pour l’inflation.

La hausse des taux que met en oeuvre la Fed pour juguler la hausse des prix a pour effet de ralentir l’économie, mais cela risque également de faire plonger le pays dans la récession.

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