USA: l’activité dans les services ralentit plus qu’attendu

AWP

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L’indice général de l’ISM est en recul de 2,3 points de pourcentage par rapport au mois précédent, pour s’établir à 54,4%, alors que les analystes tablaient sur 55,2%.

La croissance de l’activité économique dans les services a ralenti plus que prévu en octobre aux Etats-Unis, atteignant son plus bas niveau depuis mai 2020, selon le baromètre publié jeudi par la fédération professionnelle ISM.

L’indice général est en recul de 2,3 points de pourcentage par rapport au mois précédent, pour s’établir à 54,4%.

L’activité reste donc en croissance, puisque l’indice est supérieur à 50%, mais la baisse de cet indice signifie une progression moins rapide que sur les mois précédents.

Il s’inscrit par ailleurs en dessous des prévisions des analystes, qui voyaient l’indice se maintenir à 55,2%, selon le consensus donné par Briefing.com.

Dans le détail, les entreprises ont vu leur activité courante croître moins vite que le mois précédent, perdant 3,4 points de pourcentage par rapport à septembre, avec un niveau de nouvelles commandes également en baisse, de 4,1 points de pourcentage.

Si la croissance est plus faible en octobre, «le secteur des services a progressé sur les 153 derniers mois, à l’exception de deux», a souligné le président de l’enquête, Anthony Nieves, cité dans le communiqué.

Mais l’emploi commence à décroître, avec un indice qui passe sous les 50%, à 49,1%, en recul de 3,9 points de pourcentage.

«Il y a toujours des difficultés pour recruter des salariés qualifiés et, du fait des incertitudes concernant les conditions économiques, certaines entreprises attendent avant de recruter», a expliqué M. Nieves.

«L’indice reste en progression mais certains éléments soulignent un ralentissement de cette croissance et l’activité devrait continuer à ralentir du fait d’une demande moins forte, conséquence de l’action de la Fed sur les taux», a estimé Rubeela Farooqi, cheffe économiste pour les Etats-Unis pour le cabinet HFE, dans une note.

Mercredi la banque centrale américaine (Fed) a en effet remonté ses taux de 0,75 point de pourcentage, pour atteindre le plus haut niveau de son taux directeur depuis janvier 2008, et a anticipé de «nouvelles hausses des taux» afin de lutter contre l’inflation, qui reste élevée aux Etats-Unis, à 8,2% sur un an en septembre, selon l’indice CPI.

Dans la dernière ligne droite en vue des élections de mi-mandat, il s’agit d’ailleurs de la préoccupation principale des Américains, qui pourrait amener le président Joe Biden à perdre sa faible majorité démocrate au Congrès.

Les prix des services ont d’ailleurs de nouveau augmenté en octobre, l’indice ISM en la matière progressant de 2 points de pourcentage, signe que la lutte contre l’inflation pourrait perdurer.

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