USA: Jerome Powell encouragé par le ralentissement de l’inflation

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«Notre niveau de confiance ne s’était pas accru au premier trimestre, mais les données des trois mois du deuxième trimestre, y compris celui de la semaine dernière, renforcent quelque peu la confiance», déclare le président de la Fed.

Le président de la banque centrale américaine (Fed), Jerome Powell, s’est montrée lundi encouragé par le ralentissement de l’inflation en juin, un signal positif quant à une baisse des taux prochaine.

«Notre niveau de confiance ne s’était pas accru au premier trimestre, mais les données des trois mois du deuxième trimestre, y compris celui de la semaine dernière (les chiffres de juin, NDLR), renforcent quelque peu la confiance», a déclaré M. Powell devant l’Economic Club de Washington.

L’inflation avait en effet rebondi début 2024, encourageant la Fed à attendre avant de commencer à abaisser ses taux.

Mais l’institution responsable de la politique monétaire des Etats-Unis ne veut pas attendre trop longtemps, de peur de faire grimper le taux de chômage.

En maintenant ses taux à un niveau élevé, elle ralentit en effet l’activité économique, ce qui pèse sur l’emploi.

«Si nous devions constater un affaiblissement inattendu du marché du travail, nous pourrions également réagir en conséquence», a assuré M. Powell, laissant entendre que les taux pourraient alors être abaissés.

Les taux de la Fed, qui guident les taux des crédits accordés par les banques, sont depuis près d’un an à leur plus haut niveau en plus de 20 ans, dans la fourchette de 5,25 à 5,50%.

La Fed attend, pour commencer à les abaisser, d’être certaine que l’inflation baisse durablement, pour rejoindre l’objectif de 2% sur un an.

Le acteurs du marché tablent majoritairement sur une première baisse des taux lors de la réunion des 17 et 18 septembre, selon l’évaluation de CME Group.

«J’ai toujours pensé qu’il existait un moyen de ramener l’inflation à notre objectif de 2% de manière durable sans que le marché du travail ne souffre, sans que le taux de chômage ne soit élevé», a souligné le président de la Fed.

Notamment parce que le marché du travail, qui a connu une importante pénurie de main d’oeuvre, a été «tellement en surchauffe qu’il pourrait se calmer un peu».

Il est néanmoins peu probable que les taux reviennent au niveau historiquement bas qu’ils avaient atteint entre la crise financière mondiale et la pandémie, a averti Jerome Powell.

L’inflation est retombée en juin à 3% sur un an, contre 3,3% en mai, selon l’indice CPI du département américain du Travail, publié jeudi.

La Fed privilégie une autre mesure, l’indice PCE, qui avait baissé en mai à 2,6%. Les données pour juin seront publiées à la fin du mois.

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