USA: fort et inattendu rebond des créations d’emplois privés en avril, +296’000

AWP

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Malgré ce rebond inattendu des créations d’emplois, la hausse des salaires a continué à ralentir, à 6,7% sur un an pour les personnes restées sur le même emploi, contre 6,9% en mars.

Les créations d’emplois dans le secteur privé aux Etats-Unis ont fortement rebondi en avril, déjouant les pronostics des analystes, dans un contexte de ralentissement du marché de l’emploi lié à la lutte contre la forte inflation.

Le mois dernier, 296’000 emplois ont été créés par les entreprises du secteur privé aux Etats-Unis, selon l’enquête mensuelle ADP/Stanford Lab publiée mercredi.

C’est le double des 145’000 créations qui étaient attendues, selon le consensus de Briefing.com. Les créations du mois de mars ont elles été révisées à la baisse, à 142’000 au lieu de 145’000 initialement annoncées.

Malgré ce rebond inattendu des créations d’emplois, la hausse des salaires a continué à ralentir, à 6,7% sur un an pour les personnes restées sur le même emploi, contre 6,9% en mars. Pour ceux qui ont changé d’emploi, la hausse est de 13,2%, contre 14,2% le mois précédent.

«Le ralentissement de la croissance des salaires donne le signal le plus clair de ce qui se passe actuellement sur le marché du travail», a déclaré Nela Richardson, cheffe économiste d’ADP, citée dans le communiqué.

«Les employeurs embauchent de manière agressive tout en contrôlant les gains salariaux alors que les travailleurs se retirent. Nos données montrent également que moins de personnes changent d’emploi», a-t-elle ajouté.

Le marché de l’emploi américain souffre depuis deux ans d’une importante pénurie de main d’oeuvre, qui a fait grimper les salaires.

Cela a contribué à faire flamber l’inflation, que la banque centrale américaine veut juguler. Pour cela, elle fait volontairement ralentir l’activité économique aux Etats-Unis, ce qui devrait se traduire par un ralentissement sur le marché de l’emploi, et une hausse du taux de chômage.

La banque centrale américaine, la Fed, qui achève mercredi sa réunion de politique monétaire, devrait annoncer une nouvelle hausse des taux, ce qui renchérirait encore le coût du crédit pour les ménages et entreprises, afin de faire ralentir l’activité économique.

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