USA: face à l’inflation, les prêts augmentent, les impayés aussi

AWP

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La dette totale des ménages américains s’est élevée à 1651 milliards de dollars au troisième trimestre, soit une hausse de 351 milliards de dollars ou 2,2% par rapport à la même période l’an passé.

Les ménages américains ont continué à emprunter au troisième trimestre, à un niveau bien plus élevé que l’an passé afin de financer leurs achats, malgré une inflation au plus haut depuis 40 ans, mais les impayés sont également en hausse.

La dette totale des ménages américains s’est élevée à 1651 milliards de dollars au troisième trimestre, soit une hausse de 351 milliards de dollars ou 2,2% par rapport à la même période l’an passé, selon un rapport publié mardi par la Fed de New York.

C’est 2,36 milliards de plus que fin 2019, avant la pandémie de COVID-19, précise cette antenne régionale de la banque centrale américaine, dans un communiqué de presse.

«Les soldes des cartes de crédit, des prêts immobiliers et des prêts automobiles ont continué d’augmenter au troisième trimestre 2022, reflétant la combinaison d’une demande de consommation robuste et de prix plus élevés», a expliqué Donghoon Lee, économiste à la Fed de New York.

Il a cependant précisé que «les nouveaux prêts immobiliers ont ralenti pour atteindre les niveaux d’avant la pandémie dans un contexte de hausse des taux d’intérêt».

Quant au solde des cartes de crédit, très utilisées aux Etats-Unis pour les achats courants, il a connu sa plus forte hausse d’une année sur l’autre depuis 20 ans, grimpant de 15%.

Seule exception: les prêts étudiants, après l’annonce fin août par le président Joe Biden de l’annulation d’une partie du fardeau pour les emprunteurs.

Mais face à cette accumulation de dette, il devient difficile pour certains ménages de rembourser leurs échéances, et «la part de la dette impayée a augmenté pour presque tous les types» de crédits, signale la Fed de New York.

L’inflation a atteint cette année aux Etats-Unis son plus haut niveau depuis 1981. Après un pic à 9,1% sur un an en juin, la hausse des prix a ralenti, mais elle est restée très forte en juillet, août et septembre, respectivement à 8,5%, 8,3% et 8,2%, selon l’indice CPI, qui fait référence.

Face à cela, la Fed relève son taux directeur depuis mars, pour que les banques augmentent elles aussi les taux d’intérêt des prêts qu’elles accordent aux ménages et entreprises. Le but est, in fine, de faire ralentir la consommation pour desserrer la pression.

Les taux des prêts immobiliers, restés pendant plus d’un an à des plus bas historiques, grimpent ainsi depuis début 2022, désormais supérieurs à 7% pour un prêt sur 30 ans.

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