La confiance des consommateurs aux Etats-Unis a enregistré en avril une baisse plus importante que prévu, en particulier sous l’effet de la confiance à moyen terme et les craintes de récession, selon l’indice publié mardi par la Conference Board.

L’indice général s’est replié à 101,3 points, contre 104 points en mars, nettement en dessous des 104,1 attendus par les analystes, selon le consensus publié par briefing.com.

«Si les consommateurs restent relativement confiants concernant les conditions actuelles, leurs anticipations restent faibles et en baisse, signe d’un risque de récession à court terme», a estimé le directeur principal des études économiques du Conference Board, Ataman Ozyildirim, cité dans le communiqué.

Dans le détail en effet, l’indice relatif à la situation économique présente est en hausse à 151,1 points, contre 148,9 points un mois plus tôt.

A l’inverse, celui mesurant les perspectives économiques est passé de 74 points en mars à 68,1 points en avril, soit très en dessous du seuil de 80 points, «un niveau correspondant à la récession», précise le Conference Board.

«Les données actuelles sont très en-deçà des niveaux observés avant la pandémie mais restent sur une tendance positives par rapport aux planchers atteints récemment», a indiqué dans une note Rubeela Farooqi, chef économiste de HFE.

«L’inflation élevée et la hausse des coûts de l’emprunt restent des vents contraires pour les consommateurs. Malgré tout, un marché de l’emploi solide et une hausse du pouvoir d’achat avec une baisse de la pression sur les prix devrait venir en soutien des foyers», a détaillé Mme Farooqi.

L’inflation continue de ralentir aux Etats-Unis, atteignant 5% sur un an en mars, au plus bas depuis presque deux ans, selon l’indice CPI publié mi-avril.

Mais la Réserve fédérale (Fed) privilégie une autre mesure, l’indice PCE, dont les chiffres pour mars seront connus vendredi et que certains responsables attendent encore supérieur à 4%.

Un chiffre toujours trop élevé par rapport à son objectif de 2%, qui pourrait la pousser à augmenter une nouvelle fois ses taux, avec un impact négatif à la clé, mais voulu, sur les capacités d’emprunt des foyers et des entreprises.