Thomas Jordan: la numérisation a changé l’activité de la BNS

AWP

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Le directeur de la Banque nationale suisse s’exprimait lors de la cérémonie de remise des prix de la Fondation de Vigier 2018.

La Suisse doit faire preuve d’ouverture vis-à-vis des nouvelles technologies afin de rester l’une des économies les plus performantes du monde, selon le président de la direction générale de la BNS, Thomas Jordan. L’institut d’émission helvétique n’est pas en reste dans ce domaine.

Outre l’environnement conjoncturel, plusieurs développements techniques ont marqué la BNS de son emprunte ces dernières années, surtout la numérisation», a déclaré mercredi le président du directoire de la Banque nationale suisse (BNS) Thomas Jordan.

La numérisation «a fortement modifié l’activité de la BNS dans plusieurs domaines et continuera de le faire à l’avenir», a-t-il ajouté, selon la copie d’un discours prononcé à l’occasion de la cérémonie de remise des prix de la Fondation de Vigier 2018.

Si l’institut d’émission n’a a priori que peu de similitudes avec les jeunes pousses qu’encourage la Fondation de Vigier, l’orientation de la BNS vers la stabilité ne doit pas être confondue avec de l’immobilisme. «Le contexte générale est - à l’instar des start-up - très dynamique», a estimé Thomas Jordan. La BNS se trouve ainsi dans des phases de changements permanents et parfois rapides qui demandent des innovations.

Une des plus prégnantes à avoir été mise en oeuvre par la BNS se retrouve dans les billets de banque, qui contiennent de nombreux dispositifs de sécurité innovants. Les différentes séries illustrent par ailleurs les réalités économiques de leur époque d’émission: les services ont aujourd’hui pris le pas sur l’agriculture et le travail manuel dans l’activité industrielle et commerciale.

Besoin d’entrepreneurs ambitieux

Plus globalement, Thomas Jordan relève qu’un cadre économique particulièrement favorable et un bon système de formation sont cruciaux pour la capacité d’innovation d’un pays. Outre des contraintes administratives limitées et une législation fiable en matière de brevets, de bonnes possibilités de financement ainsi qu’un accès ouvert aux marchés sont notamment essentiels.

Du côté des entreprises, elles ont besoin de dirigeants ambitieux à leur tête. «La volonté d’’entreprendre’ et d’avoir du succès est indispensable afin que des produits et processus commercialisables émergent d’une idée prometteuse», a-t-il dit.

La Fondation de Vigier décerne chaque année des prix d’encouragement de 100’000 francs chacun à des entrepreneurs domiciliés en Suisse, âgés de moins de 45 ans. Depuis 28 ans, elle a distribué plus de 10 millions de francs en capital de départ et contribué au succès de plus de 80 start-up.

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