Les smartphones actuellement commercialisés par l’opérateur suisse sont toujours assurés d’obtenir l’assistance et les mises en jours de Google, indique le CEO Urs Schaeppi.
Le directeur général de Swisscom, Urs Schaeppi, a indiqué vendredi qu’il ne voyait pas de raison d’interrompre dans l’immédiat la commercialisation des smartphones Huawei, après la décision de Washington de placer le géant chinois sur une liste noire.
Les smartphones actuellement commercialisés par le géant bleu sont toujours assurés d’obtenir l’assistance et les mises en jours de Google, a précisé M. Schaeppi dans un entretien à AWP.
Swisscom va cependant observer la situation de près. Si le géant californien devait interrompre ses services pour les portables Huawei, le numéro un helvétique des télécommunications sera dans l’obligation de réfléchir à une interruption des ventes.
Les autres opérateurs helvétiques avaient récemment déclaré qu’ils comptaient rester pour l’heure fidèles à la marque chinoise.
Sunrise, qui a choisi Huawei pour la mise en oeuvre de son réseau 5G, entend poursuivre sa collaboration avec le groupe chinois. Même son de cloche du côté de Lausanne chez le numéro trois du marché helvétique, Salt: «à la lumière des informations disponibles, nous n’allons pas adapter notre assortiment dans l’immédiat», avait expliqué à AWP un porte-parole.
Le président américain Donald Trump a décidé la semaine dernière de bannir les exportations de produits technologiques américains vers certaines entreprises jugées «à risque», franchissant une nouvelle étape dans l’offensive tous azimuts engagée contre la Chine, dans un contexte de guerre commerciale et de rivalité technologique. Face aux inquiétudes du secteur aux Etats-Unis, Washington a ensuite accordé un délai de trois mois avant l’entrée en vigueur de la mesure.
Huawei est depuis plusieurs mois dans le viseur de l’administration Trump: Washington estime que le géant des télécoms menace sa sécurité nationale en raison de ses liens étroits avec le gouvernement chinois, des accusations que le groupe rejette. Dans moins de 90 jours, Huawei ne pourra plus disposer du système Android de Google, lequel équipe l’immense majorité des téléphones dans le monde.