Le réassureur Swiss Re anticipe une croissance du secteur non-vie continue. La récurrence des catastrophes naturelles de par le monde devrait en partie soutenir cette tendance, affirme lundi le groupe zurichois.

Ces séismes devraient causer des dommages assurés de plus de 100 milliards de dollars chaque année, évalue le groupe à l’occasion des «rendez-vous de septembre», une manifestation qui ouvre la saison des discussions sur les tarifs pour 2024 entre assureurs et réassureurs. En 2022, le secteur des assurances avait dû débourser environ 125 milliards de dollars en raison des nombreuses intempéries.

Par ailleurs en raison du changement climatique, les catastrophes naturelles pourraient augmenter et par conséquent la demande pour la couverture de tels incidents.

L’évolution du marché de la réassurance non-vie devrait ainsi dépasser le Produit intérieur brut (PIB) au cours de la prochaine décennie, en raison de nouveaux risques et de l’ajustement des taux. L’inflation et l’urbanisation contribueront en outre à cette tendance.

Selon les anticipations de Swiss Re, pour les 10 prochaines années, la croissance nominale de cette activité devrait s’inscrire à 5,4% par an pour le marché en dollar ou de 3% par an ajusté du renchérissement.

Pour développer le secteur de la réassurance, le groupe zurichois relève que la branche doit disposer de moyens proportionnels aux différents risques. La hausse des prix réalisés ces dernières années ont aidé la branche à atteindre des «prix durables», estime l’entreprise.

Swiss Re plaide également pour une nouvelle répartition des risques entre assureurs et réassureurs, un sujet sur lequel les deux protagonistes ont des avis parfois divergents.

En clôture de Bourse suisse, la nominative Swiss Re progressait de 1,6% à 90,34 francs, dans un SMI lui-même en hausse de 0,22%.