L’horloger biennois a enregistré un bénéfice net de 774 millions de francs, après une perte nette de 53 millions en 2020. Son action clôture toutefois sur un recul de 3,87%.
Swatch Group a profité l’année dernière d’une forte demande pour ses montres, renouant avec un résultat net positif. L’horloger biennois a en outre enregistré un rebond de ses ventes, sans toutefois atteindre son niveau d’avant la pandémie.
Le propriétaire d’Omega a dégagé un bénéfice net de 774 millions de francs, après une perte nette de 53 millions en 2020, imputable aux fermetures partielles de ses manufactures et des boutiques lors des confinements imposés dans plusieurs pays, et la quasi-absence de touristes.
Le chiffre d’affaires pour sa part est ressorti en hausse de 30,7% à 7,3 milliards de francs. Les Etats-Unis et la Chine, qui ont réalisé des recettes records, ont en particulier soutenu cette performance, a indiqué mardi le groupe dirigé par Nick Hayek.
Les recettes se sont ainsi rapprochées du niveau d’avant la crise pandémique en 2019, où elles avaient atteint 8,2 milliards de francs. «A taux de change constant, le chiffre d’affaires net du 4e trimestre a dépassé le niveau de 2019», pour le segment montres et bijoux, met en exergue le mastodonte, sans détailler davantage.
«Les restrictions de voyages en vigueur, encore partiellement très fortes, ont conduit à des déplacements régionaux du chiffre d’affaires par rapport à 2019», commente le groupe biennois dans le communiqué.
Le propriétaire de Longines, comme nombre de ses concurrents, a notamment observé un rapatriement des achats vers la Chine ces deux dernières années, les compatriotes de Xi Jinping, très friands d’articles de luxe en général, ayant dû limiter leurs voyages.
Sur le plan de la rentabilité opérationnelle, le résultat d’exploitation (Ebit) a bondi à 1,02 milliard, contre à peine 52 millions en 2020, et la marge afférente s’est établie à 14% contre 0,9%, précise le communiqué.
Pour le segment montres et bijoux (hors production), la marge opérationnelle a pu être améliorée à 17,7% contre 15,2% en 2019.
Swatch, qui est également un fournisseur de composants horlogers pour les marques hors du groupe, a vu les recettes du segment Production s’approcher des niveaux avant-crise tandis que le carnet des commandes est bien supérieur à 2019.
Le bénéfice net est supérieur au consensus AWP, tandis que le chiffre d’affaires est légèrement en dessous des attentes des analystes interrogés.
Selon le communiqué, la direction anticipe pour 2022 un taux de croissance à deux chiffres au niveau des ventes, hors effets de changes. Omega devra notamment profiter de sa position de chronométreur officiel des Jeux Olympiques d’hiver qui débuteront en février à Pékin.
Le conseil d’administration décidera lors de sa prochaine séance du montant du dividende à proposer.
Vontobel indique que le propriétaire de Tissot a surpris les marchés avec un bénéfice opérationnel au-dessus de la barre d’un milliard de francs. L’analyste fait cependant remarquer que la croissance des ventes est inférieure à celle du secteur en général et de son concurrent Richemont, notamment en raison de sa forte exposition à des segments de prix du moyen de gamme, d’un réseau de boutiques propres moins développé et de la répartition géographique.
A la Bourse, ces bons résultats n'ont pas eu l'heur de plaire aux investisseurs: la porteur a fini en baisse de 3,87% à 278,50 francs, dans un SLI en hausse de 0,69%.