L’aboutissement des négociations est un «jalon pour la stabilisation et le développement des relations entre la Suisse et l’UE», a annoncé la présidente de la Confédération Viola Amherd. A ses côtés, Ursula von der Leyen a salué un «accord historique».
Pour Mme Ahmerd, «c’est un pas commun pour la voie bilatérale. La solution trouvée est dans l’intérêt des deux parties», a-t-elle ajouté vendredi lors d’un point de presse avec la présidente de la Commission européenne. Des relations stables sont un bien important. Elles contribuent à la consolidation de l’ensemble du continent, surtout dans les conditions actuelles.
Dans un contexte politique difficile, «c’est un signal fort que la Suisse et l’UE aient pu s’entendre», a poursuivi la présidente. Cette journée lance également le débat politique. Ce processus prend du temps et n’est pas toujours facile. «Mais il est légitime.»
Une nécessité
«Nous donnons des réponses communes à des réalités globales auxquelles nous sommes tous confrontés», a déclaré Mme von der Leyen aux côtés de la présidente de la Confédération Viola Amherd. Dans un contexte de hautes tensions sur de nombreux fronts - technologie, concurrence, guerre en Ukraine notamment - des partenariats forts comme celui entre Berne et Bruxelles ne constituent pas seulement un avantage, mais une nécessité.
La Suisse et l’UE partagent des valeurs communes, politiques, culturelles ou économiques. «Avec l’accord entre l’UE et la Suisse, nous reconnaissons ce qui s’est développé entre nous au fil de l’histoire», a-t-elle ajouté. L’accord élève la collaboration à un nouveau niveau, permettant d’atteindre son plein potentiel.
Les négociations intenses ont permis de trouver l’équilibre entre les intérêts de Berne et ceux de Bruxelles, a poursuivi Mme von der Leyen. Et de citer l’accès au marché européen, les transports aériens et terrestres ou encore l’énergie. «Cela crée de la sécurité pour les entreprises, et les consommateurs des deux côtés».
Programmes de l’UE
En matière de libre circulation aussi, des solutions pratiques à des points longtemps débattus ont été trouvées, a relevé la présidente de la CE. Pour des centaines de milliers de ressortissants des deux côtés, la frontière avec la Suisse n’est depuis longtemps que «virtuelle»: étudiants, frontaliers, travailleurs. Le nouvel accord garantit leurs droits.
Ursula von der Leyen s’est en particulier félicitée d’une bonne nouvelle dans le domaine de la recherche. Dès le 1er janvier 2025 déjà, la CE est disposée à donner l’accès à la Suisse aux programmes européens.
L’activation complète de l’arrangement transitoire dans le domaine de la recherche et de l’innovation est prévue à partir du 1er janvier 2025, a confirmé le Conseil fédéral dans un communiqué séparé. Ceci permettra aux acteurs en Suisse d’accéder à presque tous les appels d’offres d’Horizon Europe, du programme Euratom et du programme Digital Europe.