Suisse: BAK Economics réduit ses prévisions à cause de la guerre en Ukraine

AWP

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Les économistes de l’institut bâlois pointent surtout la perte de pouvoir d’achat et tablent sur une croissance du PIB ralentie à 2,6% cette année, contre 3,1% dans leurs précédentes estimations.

La guerre en Ukraine risque d’avoir de lourdes conséquences pour la conjoncture suisse. Les économistes de l’institut bâlois BAK Economics ont raboté leurs prévisions de produit intérieur brut (PIB) cette année à +2,6%, contre +3,1% dans leurs précédentes estimations.

«L’une des principales répercussions négatives sur le cycle économique est la perte de pouvoir d’achat due à l’augmentation massive des prix des sources d’énergie», ont souligné les spécialistes de BAK Economics jeudi dans un commentaire. Les prix du pétrole et du gaz, mais aussi d’autres matières premières, se sont envolés ces derniers jours face aux sanctions internationales décrétées contre Moscou.

Face à la flambée des matières premières, l’inflation devrait monter à 2,1% en 2022, après seulement 0,6% l’année précédente. «Combiné aux fortes incertitudes concernant l’évolution de l’environnement géopolitique, cela ralentira la reprise des dépenses de consommation privée», ont-ils ajouté.

Les incertitudes soulevées par l’invasion armée russe de l’Ukraine risquent aussi de pénaliser le PIB en 2023. BAK Economics l’a revu en baisse à +1,4%, après +1,7% selon les dernières prévisions.

«Ces perspectives sont menacées par des risques et des imprévus, à commencer par le danger d’une nouvelle escalade du conflit, qui compromettrait encore davantage la stabilité économique», ont poursuivi les spécialistes.

Le taux de chômage devrait par contre poursuivre sa décrue. Après avoir atteint 3,0% en 2021, il doit descendre ces deux prochaines années à 2,1%.

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