SoftBank Group: bénéfice net trimestriel plus que triplé sur un an

AWP

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SoftBank Group a dégagé un résultat net de 1’121,7 milliards de yens pour les mois d’avril juin, du jamais vu pour une firme japonaise en trois mois.

Le géant japonais des télécommunications et services en ligne SoftBank Group a fait état jeudi d’un bond de 257% sur un an de son bénéfice net trimestriel, grâce à une rentrée exceptionnelle découlant d’une opération financière relative à ses parts dans le mastodonte chinois Alibaba.

SoftBank Group, qui est devenu une entreprise financière misant sur de nombreuses sociétés technologiques, a dégagé un résultat net de 1’121,7 milliards de yens (10,3 milliards de francs) pour les mois d’avril juin, du jamais vu pour une firme japonaise en trois mois, selon le groupe d’information économique Nikkei.

En revanche, son bénéfice d’exploitation a diminué de 3,7% à 688 milliards de yens, du fait notamment d’une baisse des profits de la société de micro-processeurs Arm. Les fonds d’investissement SoftBank Fund et Delta ont apporté une forte contribution à ce résultats.

Le chiffre d’affaires de SoftBank Group a de son côté augmenté de 2,8% sur un an à 2’336,4 milliards de yens, grâce à de meilleures recettes en provenance des filiales mobiles SoftBank au Japon et Sprint aux Etats-Unis, ainsi qu’à Arm.

SoftBank Group a annoncé il y a peu la création d’un deuxième SoftBank Vision Fonds, le premier, de quelque 100 milliards de yens, ayant été un succès et étant devenu la vache à lait du groupe.

Le premier SoftBank Vision Fund détient des parts dans plus de 80 sociétés, dont 9 du monde des technologies financières, 21 du transport et de la logistique ou 9 du secteur de la santé, les domaines que le patron de SoftBank Group, Masayoshi Son, entend privilégier.

SoftBank Group poursuit sa transition d’un géant des télécoms vers une structure d’investissement dans une myriade de sociétés bien installées un peu partout dans le monde.

Il se désengage ainsi en partie de la gestion directe de services, comme le montre sa décision de fusionner sa filiale américaine Sprint avec T-Mobile US, une transaction que vient d’autoriser le régulateur américain.

L’ensemble sera le numéro 3 du secteur des télécoms mobiles aux Etats-Unis, de taille jugée suffisante pour rivaliser avec les deux meneurs du secteur, Verizon et AT&T, alors que s’amorce la bataille mondiale pour le développement de la 5G, la nouvelle génération ultrarapide de l’internet mobile.

T-Mobile, détenu par l’allemand Deutsche Telekom, et Sprint avaient annoncé leur projet de mariage il y a plus d’un an. Mais celui-ci a connu de nombreux retards en raison des inquiétudes sur une concentration trop grande des acteurs. Les deux entreprises avaient déjà essuyé un premier échec de leur projet de fusion il y a quelques années.

SoftBank Group n’a pas livré de prévisions financières pour l’exercice en cours, débuté le 1er avril, arguant comme à chaque fois de la difficulté à estimer les changements que le mastodonte est susceptible de connaître, compte tenu des possibles modifications de périmètre.

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