SFS reste incertain pour 2022, malgré un exercice 2021 convaincant

AWP

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Le conseil d’administration proposera aux actionnaires le versement d’un dividende de 2,20 francs par action, contre 1,80 francs au titre de 2020.

Le producteur d’éléments de construction et de dispositifs de fixation métalliques SFS confirme et détaille vendredi l’essor de sa rentabilité, alimenté par le regain de demande observé l’an dernier. La direction demeure néanmoins prudente au moment d’aborder les perspectives pour l’année en cours.

L’extension de 2,6 points de base à 15,9% de la marge opérationnelle (Ebit), couplée à une croissance de 11% des revenus et à une optimisation de l’utilisation des capacités, a fait s’envoler l’excédent d’exploitation de près d’un tiers à 301,7 millions de francs.

Le bénéfice net a suivi une courbe parallèle pour s’établir à 248,0 millions de francs, égraine le compte-rendu définitif publié vendredi.

Le conseil d’administration proposera aux actionnaires le versement d’un dividende de 2,20 francs par action, contre 1,80 franc au titre de 2020.

Le résultat net s’inscrit dans le haut de la fourchette des projections livrées par les analystes du consensus AWP, qui articulaient en moyenne 243 millions. Le dividende par contre était plutôt attendu autour de 2,40 francs.

Connu depuis janvier déjà, le chiffre d’affaires s’est établi à 1,90 milliard.

Scénario de base confiant

L’exercice en cours s’annonce teinté de nombreuses incertitudes, entre prolongation de la crise sanitaire et éclatement d’une guerre ouverte en Ukraine.

La direction ambitionne pour l’heure de générer en 2022 une croissance organique de 3 à 6%, assortie d’une marge Ebit de 13 à 16%, contre 15,9% en 2021, mais la feuille de route fera l’objet d’une réévaluation une fois finalisée l’acquisition de l’allemand Hoffmann.

Le directeur général (CEO) Jens Breu a assuré en téléconférence de presse que l’exposition du groupe aux zones de conflit demeurait marginale.

Le renchérissement des matières première a jusqu’ici pu être répercuté sur les clients, a de son côté indiqué le directeur financier (CFO) Volker Dostmann. Le gardien des cordons de la bourse s’inquiète néanmoins de la persistance des perturbations dans les chaînes d’approvisionnement mondiales.

Les analystes prennent note d’une performance 2021 largement éventée et laissent poindre un soupçon de déception à la lecture d’une feuille de route encore inachevée pour l’année entamée. Chez Baader Helvea, Christian Obst estime que l’intégration de Hoffmann pourra à moyen terme doper l’Ebit de plus de 100 millions de francs.

A 10h14, la nominative SFS décrochait de 4,9% à 121,10 CHF, dans un SPI en recul marqué de 1,82%.

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