Roche prolonge une nouvelle fois son offre sur Spark Therapeutics

AWP

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La quatrième version devrait être déposée autour du 9 mai et ouvrir la porte à un nouveau délai d’examen de quinze jours.

Le feuilleton Roche-Spark Therapeutics se prolonge encore. Le groupe bâlois reformule une nouvelle fois son offre préliminaire de reprise du laboratoire américain, exprimée une première fois le 1er mars, une deuxième le 18 mars et une troisième le 3 avril.

La quatrième version devrait être déposée autour du 9 mai et ouvrir la porte à un nouveau délai d’examen de quinze jours, susceptible d’être raccourci ou reconduit sous certaines conditions, annonce vendredi la multinationale rhénane. Le nouveau délai doit permettre aux autorités d’effectuer les vérifications nécessaires.

Jusqu’à présent, Roche s’est vu servir 10,01 millions de titres Spark Therapeutics, correspondant à 26,1% du capital-actions. Le groupe avait indiqué précédemment que l’acquisition d’au moins une majorité simple constituait un prérequis incontournable à la concrétisation de l’opération.

Le prix proposé de 114,50 dollars par action Spark Therapeutics demeure inchangé.

Début avril, le gendarme des marchés financiers aux Etats-Unis (SEC) avait été saisi d’une plainte d’actionnaires de Spark à l’encontre de la direction de cette société.

Les plaignants mettaient en doute la juste valeur de l’offre et reprochaient à la direction de Spark Therapeutics de leur avoir fourni, dans l’argumentaire obligatoire accompagnant la recommandation de servir leurs actions, des informations en partie incomplètes ou induisant en erreur, notamment au niveau des projections financières.

Roche avait mis fin février 4,3 milliards de dollars (presque autant en francs) sur la table pour l’acquisition du précurseur américain des thérapies géniques Spark Therapeutics, disposant notamment d’un traitement expérimental prometteur contre l’hémophilie A. La multinationale rhénane avait elle-même réalisé fin 2017 une percée remarquée sur cette franchise avec l’homologation aux Etats-Unis de l’Hemlibra (emicizumab).

Le montant de 114,50 dollars articulé dès le départ représentait alors une prime de 122% sur l’ultime cours de clôture de Spark au Nasdaq avant l’officialisation de la demande en mariage.

Les conseils d’administration des deux protagonistes avaient validé l’opération à l’unanimité.

Nouveaux horizons

L’opération doit permettre à Roche de prendre pied à son tour sur le segment des thérapies géniques, imitant en ce sens son voisin Novartis qui avait offert en mai dernier près de 9 milliards de dollars pour le rachat d’un autre groupe américain, Avexis.

Spark Therapeutics peut se targuer d’avoir reçu le premier feu vert de l’Agence sanitaire américaine (FDA) pour une thérapie génique en 2017: le Luxturna (voretigene neparvovec-rzyl) contre une forme de dystrophie rétinienne.

Ce traitement fait depuis début 2018 l’objet d’un accord de développement et de commercialisation avec Novartis, conférant à l’autre colosse pharmaceutique rhénan les droits de distribution en dehors des Etats-Unis. La Commission européenne a validé sa prescriptibilité en novembre dernier.

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