La cession d’un immeuble de bureaux à Genève a contribué à la performance du groupe dirigé par Giacomo Balzarini.
La société immobilière PSP a connu une évolution favorable lors des six premiers mois de l'année, publiant toutefois des chiffres légèrement inférieurs aux prévisions. La vente d'un immeuble de bureaux à Genève a contribué à la performance semestrielle. Forte de cette dernière, la direction a relevé ses ambitions annuelles.
Le produit des immeubles s'est inscrit à 138,7 millions de francs, soit une progression de 1,7% sur un an, indique vendredi le groupe zougois. Le résultat brut d'exploitation (Ebitda) avant revalorisations s'est apprécié de 2,8% à 117,7 millions. Le bénéfice net avant revalorisations a atteint 85,6 millions (+6,8%).
Les chiffres dévoilés par PSP manquent les attentes du consensus AWP, le produit des immeubles étant attendu à 139,2 millions et l'Ebitda à 118,4 millions.
A fin juin, la valeur du portefeuille immobilier était de 6,73 milliards (+5,4%). Le taux de vacance affichait 6,8%, contre 8,5% à fin mars. Cette nette amélioration s'explique par la cession d'actifs.
La vente d'immeubles d'investissement a bondi en rythme annuel, à 2,3 millions de francs. Douze mois auparavant, cet indicateur dépassait à peine le 300'000 francs.
PSP a procédé dernièrement à la vente d'un immeuble de bureaux au Petit-Lancy pour 55 millions de francs. Le groupe zougois ne se désengage pas de la région genevoise pour autant, après le rachat d'un portefeuille immobilier auprès de la banque privée Edmond de Rothschild (Suisse).
Toujours au niveau des cessions, un bâtiment zurichois et un projet de développement à Rheinfelden devraient tantôt disparaître du portefeuille de la société.
Projet d'importance pour PSP, la «Grosspeter Tower» à Bâle est désormais fonctionnelle. A fin juin, deux tiers des espaces avaient trouvé preneur. Pour le projet résidentiel «Residenza Parco Lago» à Lugano Paradiso, la direction estime qu'un quart des unités sera vendu d'ici la fin de l'exercice.
Le produit tiré des revalorisations s'est envolé à 91,5 millions de francs, multiplié par plus que cinq sur un an. En incluant cet élément, le bénéfice net atteint 158,3 millions (+68%).
La société a revu légèrement à la hausse ses prévisions pour l'année. L'Ebitda avant revalorisations est attendu à 240 millions de francs, à comparer aux 235 millions prévus initialement. Les projections sont encore meilleures pour le taux de vacance, qui devrait être amélioré sous les 6%, contre 7,5% visés précédemment.
Une grande partie des baux arrivant à échéance d'ici fin 2018 ont été renouvelés - 87% pour la précision, selon PSP. En outre, le directeur général (CEO) Giacomo Balzarini a affiché sa confiance de voir se stabiliser le niveau des loyers sur l'ensemble du portefeuille.
Selon la direction, la bonne conjoncture devrait relancer la demande pour les espaces de bureaux et commerciaux, plus particulièrement dans les centres urbains, même si ce marché reste compliqué, à en croire PSP.
M. Balzarini estime qu'il est encore trop tôt pour avancer des prévisions à plus long terme, se contentant d'indiquer son intention de "«réaliser d'autres améliorations». En dépit de l'arrivée à échéance de plusieurs baux ces prochaines années, ainsi que de projets de rénovation, «le taux de vacance ne devrait pas augmenter de façon significative».
Le partiel livré par PSP ainsi que l'optimisme affiché par la direction ont été bien accueillis par les analystes. La robustesse du bilan permet à l'entreprise de saisir les opportunités passant à sa portée, estime la Banque cantonale de Zurich (ZKB) dans son commentaire.
Vontobel souligne pour sa part les progrès pas-à-pas visibles dans tous les biens en cours de rénovation ou de développement. La banque zurichoise pourrait revoir l'objectif de cours à 97 francs à la hausse, mais entend rester neutre sur le titre (hold).
Les investisseurs ont aussi été séduits et fait gagner à la nominative PSP 1,6% sur la journée, à 94,25 francs, dans un SPI en hausse marginale de 0,03%.