Poussée de croissance pour SGS, qui voit l’avenir avec optimisme

AWP

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Les recettes engrangées entre janvier et juin se sont montées à 3,28 milliards de francs, en hausse de 0,9% sur un an. Le titre grimpe ce lundi.

Le groupe SGS a connu une forte croissance organique au premier semestre 2023 et a relevé son objectif en la matière pour l’ensemble de l’exercice. La performance a été grevée par des effets de change, en particulier sur les marchés asiatiques. Pour la suite des opérations, l’entreprise anticipe une croissance importante du marché avec l’introduction d’une nouvelle directive européenne.

Les recettes engrangées entre janvier et juin se sont montées à 3,28 milliards de francs, en hausse de 0,9% sur un an. Ajustée de l’effet des devises, la croissance est ressortie à 8,5%, a précisé le géant de l’inspection et de la certification lundi dans un communiqué. En termes organiques, c’est-à-dire corrigée également des acquisitions, elle a progressé de 2,3 points de pourcentage (pp) à 8,1%.

La moitié de celle-ci est à mettre au crédit des hausses de prix, l’autre à l’augmentation des volumes, a précisé à AWP le directeur général (CEO) Frankie Ng en marge de la présentation des chiffres.

Avec une croissance de seulement 2,7% en rythme annuel, la division Health & Nutrition (H&N) a été «affectée par la baisse des investissements et nombre de projets, notamment dans la biotechnologie, ont été reportés en raison des difficultés de financement induites par la politique monétaire», a poursuivi le dirigeant.

L’excédent opérationnel (Ebit) ajusté s’est établi à 462 millions de francs, 0,9% de mieux qu’au premier semestre 2022, tandis que la marge afférente est restée stable, à 14,1%. Le bénéfice net attribuable aux actionnaires s’est cependant contracté de 1,4% à 272 millions. Exprimé par action et sur une base ajustée, il s’est néanmoins enrobé de 1,9% à 1,64 francs.

Effet de devises asiatiques

Revenant sur les effets de change qui ont plombé la rentabilité, Frankie Ng cite la dévaluation du renminbi chinois et du dollar taïwanais par rapport au franc, «qui ont eu un impact plus important sur le profit que sur le revenu».

Si les revenus de la multinationale genevoise à mi-parcours ont dépassé les attentes des experts consultés par AWP - la croissance organique dépassant même les projections les plus optimistes - la rentabilité en revanche a déçu.

Pour la suite de l’exercice, la direction de SGS table désormais sur une croissance organique comprise entre 5 et 9%, contre 5% jusqu’ici. Les autres objectifs ont été confirmés, à savoir une amélioration de l’Ebit et de la marge correspondante par rapport à 2022, ainsi qu’un dividende stable.

«Nous sommes très satisfaits avec notre performance robuste au premier semestre», s’est félicité le directeur Frankie Ng. Le flux de trésorerie opérationnel notamment a augmenté de 40,3% à 369 millions.

«Les marchés ont gagné en stabilité depuis la réouverture de la Chine, et tout laisse présager que la division qui a le moins bien performé au premier semestre va accélérer en deuxième moitié d’exercice, alors que les autres secteurs devraient continuer sur leur lancée», a poursuivi le dirigeant.

Cap sur l’ESG

Pour la suite des opérations, le patron de SGS mise notamment sur une nouvelle directive en matière de responsabilité sociale et environnementale (ESG) qui devrait être introduite dans l’UE en 2024, et sur laquelle la Suisse va vraisemblablement s’aligner. Cette dernière imposera aux entreprises employant plus de 250 personnes et avec un certain chiffre d’affaires de réaliser des audits ESG.

«Cette accréditation, attendue dans les prochains 18 mois, devrait être un moteur de croissance important pour SGS, dans la mesure où le marché européen va se retrouver avec plus de 50’000 entreprises supplémentaires», a assuré Frankie Ng. Interrogé sur le potentiel de ce futur marché, il a affiché sa confiance d’en acquérir une part, même s’il est «encore trop tôt pour articuler des objectifs chiffrés».

La communauté financière a unanimement salué une croissance organique supérieure aux attentes, mais la stagnation de la marge Ebit a surpris la Banque cantonale de Zurich (ZKB), eu égard aux économies de 50 millions de francs et la réouverture du marché chinois, dont la rentabilité est supérieure à la moyenne.

Le marché était quant à lui conquis. A 16h20, la nominative SGS bondissait de près de 3,9% à 81,92 francs, ce qui la plaçait dans le peloton de tête d’un SLI en repli de 0,13%.

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