Pétrole: la production Opep hissée par la Libye en décembre

AWP

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La production totale de brut du cartel a atteint 25,36 millions de barils par jour le mois dernier, en hausse de 278’000 barils par jour sur un mois.

La production des membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a progressé en décembre, une nouvelle fois tirée par la Libye, où un cessez-le-feu a été signé l’an dernier, selon un rapport publié jeudi.

La production totale de brut du cartel a atteint 25,36 millions de barils par jour en décembre, en hausse de 278’000 barils par jour sur un mois, selon des sources secondaires (indirectes) citée dans le rapport mensuel de l’Opep.

Cette hausse a été tirée par la production de la Libye, en progression de 136’000 barils par jour pour atteindre 1,224 mb/j.

Après des années de chaos, le pays voit ainsi son secteur pétrolier poursuivre son rétablissement à la faveur du cessez-le-feu permanent signé en octobre entre les deux autorités qui se disputent le contrôle du pays.

La production libyenne avait ainsi plus que doublé au mois de novembre. Le niveau actuel contraste fortement avec ceux atteints avant le cessez-le-feu: la production n’était en moyenne que de 121.000 barils par jour au troisième trimestre de 2020, dix fois moins qu’actuellement.

La Libye fait partie des pays de l’Opep exemptés de quotas de production, au moment où les membres du cartel et leurs alliés au sein de l’Opep+, notamment la Russie, limitent volontairement leur production pour soutenir les cours.

Lors d’une réunion début janvier, les partenaires s’étaient entendus pour autoriser la Russie et le Kazakhstan à légèrement augmenter leur production d’or noir au cours du premier trimestre.

Mais l’Arabie saoudite, prudente face à la propagation du Covid-19, a choisi de s’imposer une coupe significative. La production du chef de fil de facto du cartel est restée quasi stable en décembre à 8,964 mb/j.

Après une chute de la demande mondiale de brut de 9,8 mb/j l’an dernier en raison de la pandémie et du ralentissement voire de la quasi mise à l’arrêt de certaines activités, comme le transport aérien, l’Opep table toujours sur un rebond de 5,9 mb/j en 2021.

«Les marchés peuvent s’attendre à ce que la politique monétaire commence à se resserrer plus tôt qu’anticipé, ce qui aurait un effet potentiellement négatif sur l’économie mondiale et les marchés pétrolier», met toutefois en garde l’Opep.

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