Pétrole: l’Arabie saoudite fustige l’utilisation de réserves par les Etats-Unis

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«Les gens épuisent leurs stocks d’urgence, les ont épuisés, les ont utilisés comme un mécanisme destiné à manipuler les marchés alors que leur objectif de base était d’atténuer la pénurie d’approvisionnement», a déclaré le prince Abdelaziz ben Salmane.

Le ministre saoudien de l’Energie a dénoncé mardi le déblocage de réserves pétrolières d’urgence qui vise selon lui à «manipuler les marchés», au moment où Ryad et son partenaire américain s’écharpent sur les prix de l’or noir.

Cette diatribe intervient une semaine après que le président Joe Biden a annoncé que les Etats-Unis allaient continuer de puiser dans leurs réserves stratégiques pour tenter de stabiliser les prix à la pompe.

«Les gens épuisent leurs stocks d’urgence, les ont épuisés, les ont utilisés comme un mécanisme destiné à manipuler les marchés alors que leur objectif de base était d’atténuer la pénurie d’approvisionnement», a déclaré le prince Abdelaziz ben Salmane, le ministre saoudien de l’Energie, sans désigner les Etats-Unis.

«Cependant, il est de mon devoir de faire comprendre au monde que la perte du stock d’urgence pourrait devenir douloureuse dans les mois à venir», a-t-il souligné lors d’une conférence économique à Ryad.

L’annonce de Joe Biden de puiser 15 millions de barils supplémentaires dans les réserves stratégiques s’inscrit dans le cadre d’un programme qui prévoit d’en libérer 180 millions au total pour faire face à la flambée des prix liée à l’invasion russe de l’Ukraine.

Cette annonce a aussi suivi de deux semaines la décision des pays exportateurs de pétrole, Arabie saoudite et Russie en tête, de baisser leurs quotas de production pour soutenir les prix, provoquant l’ire de Washington.

L’administration américaine a accusé son partenaire saoudien de faire le jeu de la Russie, qui cherche à financer sa guerre contre l’Ukraine. Ryad a démenti, assurant que sa position n’était fondée que sur des considérations économiques.

Après avoir connu une flambée spectaculaire au début de la guerre, dépassant le seuil symbolique des 100 dollars le baril, les prix du pétrole baissent ces derniers mois même s’ils restent élevés.

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