Le pétrole monte, la demande reste soutenue, l’offre tendue

AWP

1 minute de lecture

Le Brent termine sur un gain de 0,27% à 93,52 dollars et le WTI finit sur une appréciation de 0,87% à 85,32 dollars.

Les cours du pétrole ont terminé en hausse mardi, grâce à des indicateurs montrant que la demande de produits raffinés reste élevée, sur fond de tensions entre Etats-Unis et Arabie saoudite.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a gagné 0,27%, pour clôturer à 93,52 dollars.

Le prix du baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, également avec échéance en décembre, a pris 0,87%, à 85,32 dollars.

«Les prix du brut ont monté, stimulés par des rappels réguliers que le marché du pétrole est toujours tendu», a commenté, dans une note, Edward Moya, d’Oanda.

Lors de la conférence téléphonique de présentation des résultats, le PDG du groupe américain Valero, Joe Gorder, a indiqué que la demande d’essence et de gazole était supérieure aux niveaux de 2019, avant la pandémie de coronavirus, tandis que le kérosène s’en approchait.

«C’est le marché des produits raffinés qui soutient les cours» du brut, du fait de la demande toujours vigoureuse mais aussi de stocks inférieurs à leur niveau habituel à l’approche de l’hiver, a expliqué Stephen Schork, analyste et auteur du Schork Report.

Le contrat de référence sur l’essence aux Etats-Unis a bondi de 5,8% mardi et atteint son plus haut niveau depuis deux mois. Ce coup de chaud a guidé les cours du WTI, de même que le dollar, qui s’est nettement replié mardi, selon M. Schork.

Pour l’analyste, cette accélération sur le marché devrait «se traduire par une hausse du prix de l’essence (au détail) dans le semaines à venir» aux Etats-Unis.

Un scénario qui pourrait peser sur les derniers jours de la campagne électorale des législatives aux Etats-Unis, l’inflation et le prix de l’essence étant des sujets majeurs pour les électeurs.

Pour tenter de calmer les prix, le président américain Joe Biden avait annoncé, la semaine dernière, l’utilisation de 15 millions de barils supplémentaires tirés des réserves stratégiques.

Mardi le ministre saoudien de l’Energie, le prince Abdelaziz ben Salmane, a fustigé la ponction massive des réserves stratégiques américaines par Joe Biden depuis un an.

Il a accusé le gouvernement américain d’avoir voulu «manipuler les marchés» de l’énergie, «alors que leur objectif de base était d’atténuer la pénurie d’approvisionnement».

Cette diminution de plus d’un tiers des réserves stratégiques depuis début septembre 2021 «pourrait devenir douloureuse dans les mois à venir», a prévenu le responsable gouvernemental.

«Notre proposition a toujours été de faire en sorte que l’offre réponde à la demande», a répondu, mardi, un porte-parole du département d’Etat américain, «et au final, les Saoudiens et l’Opep+ ont annoncé une réduction de leur production», privant ainsi le marché d’une partie de leurs volumes.

Pour Eli Rubin, d’EBW Analytics Group, l’annonce du président Biden a fait monter les cours au lieu de les faire baisser, comme le souhaitait le chef d’Etat, car les volumes annoncés se sont révélés «bien moindres que ce que ne craignait le marché».

A lire aussi...