Pétrole: l’Arabie saoudite défend l’Opep+

AWP

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«Si l’Opep+ n’existait pas, nous ne pourrions pas avoir de stabilité sur le marché de l’énergie (...), la volatilité des prix serait encore pire», déclare le prince Abdulaziz ben Salmane au Sommet de Dubaï.

Les prix du pétrole seraient plus volatiles si l’Opep+ n’existait pas, a déclaré mardi le ministre saoudien de l’Energie, Abdulaziz ben Salmane, en défendant l’alliance qui réunit notamment les pays producteurs du Golfe et la Russie.

Pour freiner l’envolée des cours du brut depuis l’invasion de l’Ukraine, les pays occidentaux appellent l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), menée par l’Arabie saoudite, à doper sa production, mais cette institution refuse d’aller au-delà de l’augmentation décidée avec dix autres pays producteurs, menés par Moscou.

L’Opep+ réunit les 13 membres de l’Opep (Arabie saoudite, Angola, Gabon, Guinée équatoriale, Nigeria, République du Congo, Algérie, Libye, Venezuela, Iran, Irak, Koweït, Emirats arabes unis) et dix autres pays exportateurs (Russie, Mexique, Kazakhstan, Azerbaïdjan, Bahreïn, Brunei, Malaisie, Oman, Soudan, Soudan du Sud).

«Si l’Opep+ n’existait pas, nous ne pourrions pas avoir de stabilité sur le marché de l’énergie (...), la volatilité des prix serait encore pire», a déclaré le prince Abdulaziz ben Salmane lors du Sommet mondial des gouvernements à Dubaï, un forum sur la gouvernance mondiale.

Le ministre saoudien a défendu la «culture» apolitique de l’Opep, qui compte 13 membres parmi lesquels l’Iran. «Lorsqu’on entre dans la salle de réunion ou dans le bâtiment de l’Opep, on laisse nos opinions politiques à la porte «, a-t-il déclaré.

Le prince a par ailleurs averti que les attaques répétées des rebelles yéménites contre les installations pétrolières du royaume, dont la dernière remonte à vendredi, «remettaient en question notre capacité à répondre aux besoins énergétiques mondiaux».

Pour sa part, le ministre de l’Energie des Emirats arabes unis, Suhail al-Mazrouei, a appelé les pays occidentaux à lui faire «confiance», plutôt que de lui dire de «faire ceci ou cela».

«Nous avons besoin qu’ils comprennent que ce que nous faisons est dans l’intérêt des consommateurs», a-t-il ajouté, en soulignant que le départ d’un pays membre de l’alliance, à savoir la Russie, deuxième exportateur mondial, déstabiliserait le marché.

La prochaine réunion de l’Opep+ est prévue jeudi.

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