Net reflux des fusions-acquisitions dans le monde sous l’effet de la hausse des taux d’intérêt

AWP

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Refinitiv (LSE) annonce une chute de 36% du montant total des M&A depuis janvier, à 3300 milliards de dollars.

Le montant cumulé des fusions-acquisitions dans le monde s’élève à plus de 3000 milliards de dollars depuis janvier, en retrait de 36% par rapport à l’année record de 2021, sous l’effet de la remontée des taux d’intérêt, selon des chiffres publiés vendredi.

De janvier à novembre, 47’922 opérations ont été annoncées dans le monde, ce qui reste la deuxième meilleure performance calculée sur le cumul des onze premiers mois de l’année depuis le début des relevés en 1980, selon le spécialiste des données financières Refinitiv, qui appartient au LSE, l’opérateur londonien.

Cette somme d’opérations représente un total de 3300 milliards de dollars, soit une baisse de 36% par rapport à l’année record de 2021 qui avait cumulé 5200 milliards de dollars.

Et depuis le début de l’année, le nombre des fusions-acquisitions, soit le mariage entre deux entreprises ou le rachat de l’une par l’autre, a fondu de 20% comparé à 2021.

Dans le détail, par rapport aux onze premiers mois de 2021, les fusions et acquisitions ont diminué de 39% aux Etats-Unis et de 33% en Europe et en Asie-Pacifique.

Parmi les acquisitions marquantes, celle de la «libération» de l’oiseau bleu, soit le très médiatisé rachat de la plateforme mondiale d’informations et d’influences Twitter par le multimilliardaire Elon Musk, pour la somme de 44 milliards de dollars.

C’est d’ailleurs le secteur technologique qui représente le plus gros volume de fusions-acquisitions, cumulant un total de 696,6 milliards de dollars, même s’il a chuté de 32%.

Si l’année 2021 avait pulvérisé tous les records sur le montant cumulé des fusions-acquisitions, dans la lignée du rebond économique initié à l’été 2020, après les confinements liés à la pandémie de COVID-19, 2022 a quant à elle marqué la fin de l’argent gratuit.

En cause, une succession de facteurs qui accablent l’économie mondiale et créent un climat d’incertitudes: une inflation qui accélère mois après mois, une perturbation des chaînes d’approvisionnement mondiales, des confinements en Chine, une guerre en Ukraine qui fait flamber les prix de l’énergie...

Les institutions garantes de la stabilité des prix sont contraintes d’agir, et de façon très marquée: la quasi-totalité des principales Banques centrales ont effectué des hausses importantes de leurs taux directeurs.

En conséquence, les taux d’intérêt ont bondi très rapidement et les liquidités disponibles sur le marché ont drastiquement réduit.

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