Net assombrissement des perspectives d’emploi dans l’industrie

Communiqué, KOF

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L’indicateur de l’emploi du KOF a baissé de 4,6 à 2,3 points. Ce recul est dû à l’industrie, où les perspectives sont presque aussi sombres qu’après le choc du franc en 2015.

Les perspectives à court terme se sont détériorées sur le marché suisse de l’emploi: l’indicateur de l’emploi du KOF a baissé de 4,6 à 2,3 points. Ce recul est dû à l’industrie, où les perspectives d’emploi sont presque aussi sombres qu’après le choc du franc en 2015. En revanche, le bâtiment et les banques envisagent de créer des emplois.

L’indicateur de l’emploi du KOF se situe désormais à 2,3 points. Il s’élevait encore à 4,6 points (révision de 5,0 points) au trimestre précédent. Même si le recul de cet indicateur avancé de l’évolution de l’emploi n’est pas un signal positif pour le marché suisse du travail, il se maintient néanmoins encore légèrement au-dessus de sa moyenne à long terme (pratiquement zéro).

L’indicateur de l’emploi se calcule à partir des enquêtes conjoncturelles trimestrielles du KOF. En octobre, les entreprises ont notamment été interrogées au sujet de leur appréciation de l'emploi actuel et de leur intention de l’adapter au cours des trois mois à venir. Dans l’ensemble, une majorité des entreprises interrogées étaient d’avis que leurs effectifs étaient insuffisants. En même temps, une majorité d’entre elles envisagent d’étoffer leurs effectifs au cours des trois mois à venir. L’indicateur de l’emploi correspond à la moyenne de ces appréciations et de ces attentes.

Industrie en baisse – banques et bâtiment en hausse

Les tendances globales dissimulent le fait que les appréciations et les attentes des entreprises de l’industrie en matière d’emploi se sont fortement détériorées en Suisse au cours des derniers mois. L’indicateur de l’emploi de l’industrie avoisinait encore zéro en début d’année. En octobre, par contre, il a diminué à -10,5 points. Il se situe ainsi pratiquement au même niveau qu’au premier trimestre 2015, lorsqu’il avait chuté à -11,8 points suite à l’abandon du taux de change plancher du franc suisse.

Ces résultats laissent à penser que les salariés des entreprises industrielles suisses devront se préparer à une période difficile – contrairement à ceux du bâtiment, des banques et des autres secteurs de services. Dans ces secteurs d’activité, une majorité des entreprises interrogées prévoient de créer des emplois. Leurs indicateurs de l’emploi se situent par conséquent à un niveau élevé. Dans le cas des banques, l’indicateur se situe même à son niveau le plus élevé depuis 2001.

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