Nestlé réduit encore ses activités en Russie et conteste avoir subi une cyberattaque

AWP

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Sous le feu des critiques, le groupe agroalimentaire limite son activité sur le sol russe à l’alimentation de base et promet de reverser les éventuels profits à des organisations humanitaires.

Vivement critiqué en raison de son insistance à maintenir certaines activités en Russie dans le contexte de la guerre en Ukraine, le groupe agroalimentaire Nestlé réduit encore son activité au pays des tsars et suspend les marques Kitkat et Nesquick. Le groupe veveysan limite son activité à l’alimentation de base et promet de reverser les éventuels profits à des organisations humanitaires.

«Nous ne nous attendons pas à dégager des profits de ces activités et par conséquent à verser des impôts sur ces éventuels gains», a indiqué mercredi à AWP une porte-parole du groupe.

Nestlé entend restreindre encore davantage son activité, désormais limitée à l’alimentation pour bébés et aux nutriments à usage médical. «Nous sommes en train de chercher des solutions pour notre personnel et nos usines en Russie, nous allons continuer de verser les salaires», a indiqué Nestlé, qui y compte quelque 7’000 collaborateurs.

La suspension de la production et de la vente de produits en Russie concerne «la grande majorité des produits, y compris l’alimentation animale, le café et les confiseries».

Le 18 mars, Nestlé indiquait encore à AWP que les exceptions concernaient également les céréales, l’alimentation personnalisée et les aliments thérapeutiques pour animaux destinés aux magasins spécialisés et aux cliniques vétérinaires. Le 19 mars, le président ukrainien Volodymyr Zelensky, en direct de Kiev, avait directement critiqué le groupe vaudois, lors d’une manifestation sur la Place fédérale à Berne.

A la Bourse, le titre Nestlé tenait la lanterne rouge parmi les titres de l’indice SMI et était même le principal vecteur de son recul. A 12h59, l’action cédait 0,9% à 119,44 francs, tandis que l’indice SMI perdait 0,3%.

Cyberattaque: «Ces affirmations sont fausses»
Nestlé serait la cible de pirates informatiques. Un groupe de hackers prétend avoir publié sur internet des données piratées au cours de la nuit de mardi à mercredi. Selon Nestlé, il n’en est rien et ces affirmations sont fausses.
Le groupe de pirates informatiques Kelvinsecurity a publié un petit échantillon de données via Twitter et prétend s’être emparé de 10 giga-octets de données. La diffusion de ces déclarations via le compte Twitter «LatestAnonPress», qui, selon ses propres dires, appartient au collectif de pirates Anonymous, a attiré une grande attention. Une vérification est toutefois difficile, Anonymous étant un groupe décentralisé.
L’affirmation selon laquelle Nestlé a été victime d’une cyberattaque et d’une fuite de données est dénuée de tout fondement, a rétorqué Nestlé dans une prise de position. Il s’agirait d’un cas survenu en février de cette année, lorsque des données de test et disponibles de toute façon publiquement ont été mises en ligne par erreur pendant une courte période.
Le cas a été rapidement examiné et il a été conclu qu’aucune autre mesure n’était nécessaire. «La cybersécurité est l’une de nos principales priorités», a ajouté Nestlé.
Des groupes de pirates avaient sonné la charge contre Nestlé suite à l’appel resté vain du président ukrainien Volodymyr Zelensky au numéro un mondial de l’alimentaire de quitter la Russie. Nestlé a déclaré avoir stoppé toutes les importations et exportations de Russie, sauf pour les produits de base.
Dans le cadre de la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine, des pirates informatiques font régulièrement état de succès dans des cyberattaques.

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