Molecular Partners a regagné le contrôle du médicament en développement Abicipar Pegol pour le traitement de la dégénérescence maculaire néovasculaire liée à l’âge (nAMD) et de l’oedème maculaire diabétique (DME). Le laboratoire zurichois reprend les droits de développement et de commercialisation au niveau mondial après que son partenaire américain Abbvie a mis fin à la licence et l’accord de coopération.

L’entreprise suisse va former un comité pour évaluer le programme lié à ce traitement et déterminer les prochaines étapes, a-t-elle indiqué lundi dans un communiqué. Cette annonce ne va pas avoir d’impact sur les objectifs financiers de la société.

En mai, Molecular Partners avait indiqué être financée jusqu’en 2023, disposant fin mars de 145,6 millions de francs de liquidités.

L’Agence américaine des médicaments (FDA) avait annoncé fin juin que Molecular Partners et son partenaire de l’époque Abbvie devaient fournir des informations supplémentaires dans le cadre de leur demande d’homologation d’Abicipar. Le régulateur américain avait souligné que le taux d’inflammation intraoculaire observé après l’administration de ce produit engendrait un ratio défavorable de bénéfices-risques.

Les demandes d’homologation auprès de l’Union européenne et au Japon avaient par le suite été retirées.

Molecular Partners a néanmoins affirmé lundi avoir amélioré la production et la formulation du médicament. Des tests pré-cliniques ont relevé le potentiel de surmonter les effets indésirables inflammatoires.

Le directeur général Patrick Amstutz a souligné sa «confiance» dans la capacité du médicament à proposer une option de traitement aux patients.

Malgré ce contrecoup, Molecular Partners et Abbvie vont poursuivre leur coopération de recherche, notamment pour les traitements Darpin dans le cadre de traitement ophtalmologiques.

Ces annonces pesaient sur le cours de Bourse de l’action. Cette dernière baissait fortement de 4,2% à 17,18 francs, alors que l’indice SPI du marché élargi progressait de 0,39% à 10h30.