Medmix cède sa filiale polonaise et révise à la baisse sa marge opérationnelle

AWP

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Medmix se résout à céder son entité juridique polonaise. L’impact unique sur le bénéfice net 2022 de la déconsolidation de cette unité devrait avoisiner les 25 millions de francs.

Après avoir suspendu il y a plusieurs mois sa production en Pologne, Medmix a ouvert des négociations en vue de céder son unité locale employant 283 salariés. Objet de sanctions dans le pays après l’invasion de l’Ukraine par la Russie en raison de son actionnaire de référence russe Viktor Vekselberg, le fabricant de dispositifs d’application réduit dans la foulée ses attentes en matière de marge opérationnelle pour l’exercice 2022.

Dans son communiqué diffusé mercredi, l’ex-filiale du groupe industriel zurichois Sulzer, cotée à la Bourse suisse depuis l’automne 2021, précise cependant maintenir le recours déposé contre les sanctions imposées à l’entreprise par le gouvernement polonais. La décision de Varsovie se base sur «une mauvaise compréhension de sa gouvernance et de sa structure d’actionnariat», rappelle Medmix.

Cependant, Medmix se résout à céder son entité juridique polonaise, sous réserve des approbations réglementaires. Comme indiqué précédemment, l’impact unique sur le bénéfice net 2022 de la déconsolidation de cette unité devrait avoisiner les 25 millions de francs.

Medmix fait également part de charges non récurrentes de 5 millions de francs pour 2022, en raison de la relocalisation des activités de production sises à Wroclaw et du remplacement des équipements nécessaires. L’entreprise zougoise, qui regrette «l’impact sur ses fidèles employés polonais», s’estime désormais bien armée pour fonctionner sans Medmix Pologne.

Dans la foulé de l’ouverture de négociations pour la cession de son activité polonaise, Medmix révise à la baisse ses attentes de marge opérationnelle ajustée Ebitda pour l’exercice 2022, laquelle devrait s’être établie à 22%, contre 24% attendus jusqu’alors. La révision reflète l’augmentation des coûts de production, de logistique et d’entreposage des produits précédemment fabriqués en Pologne ainsi que l’impact de l’inflation.

L’entreprise confirme en revanche son objectif de chiffre d’affaires. Les revenus devraient ainsi avoir atteint l’an dernier à un montant entre 460 et 470 millions de francs.

A la même enseigne en Pologne que son ancienne maison-mère Sulzer, Medmix, est contrôlée à hauteur d’environ 40% par Viktor Vekselberg, via Tiwel Holding. Selon de précédentes informations de Medmix, le site de Wroclaw affichait des ventes hebdomadaires de 1,6 million de francs.

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