Matières premières: l'or et le cacao agités, le cuivre stable

AWP

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L'or clôturait à 1.776,64 dollars l'once, contre 1.763,03 dollars le vendredi précédent. Le cuivre s’échangeait à 9.571,50 dollars la tonne contre 9.468,00 dollars.

L’or a connu une semaine mouvementée, marquée par une chute éclair en cours de séance asiatique lundi, dans le sillage du mouvement baissier amorcé vendredi dernier, puis d’un lent retour en grâce.

Le métal jaune a vécu, comme le dollar, sa semaine au gré des conjectures des investisseurs au sujet de la politique monétaire de la banque centrale américaine (Fed) à venir, soulignent de nombreux analystes.

C’est d’abord l’écho des bons chiffres de l’emploi américain - susceptibles de provoquer un durcissement plus rapide que prévu de la politique accommodante de la Fed - qui a précipité le dollar, puis le ralentissement de l’inflation - aux conséquences inverses - qui l’a aidé à remonter la pente à partir de mercredi.

Une politique monétaire plus stricte ferait remonter les taux d’intérêt, et rendrait l’or, valeur sans rendement, moins intéressant pour les investisseurs.

«L’or a progressé au cours des dernières séances et a regagné tout le terrain perdu lors de la chute éclair de lundi», constate David Madden, de Markets.com, aidé par également par «des achats à bon compte par des investisseurs séduits par son prix relativement bas».

Vers 15H50 GMT (17H50 à Paris), l’once d’or valait 1.776,64 dollars, contre 1.763,03 dollars le vendredi précédent en fin de séance.

L’once d’argent a connu une semaine comparable, tandis que celle de platine est tombée à 964,02 dollars lundi, une première depuis le 21 décembre, avant de se ressaisir.

Le cuivre s’ennuie

Le prix du cuivre est resté stable cette semaine sur le London Metal Exchange (LME) en l’absence de données économiques de premier plan, du moins pour le gros consommateur qu’est la Chine.

Le plan massif d’investissements dans les infrastructures voulu par le président américain Joe Biden a pourtant «suscité un certain optimisme quant à la demande de métaux» aux Etats-Unis, ont expliqué Warren Patterson et Wenyu Yao, d’ING.

Mais l’annonce par l’entreprise anglo-australienne BHP mercredi que les négociations avec le syndicat des travailleurs de la mine d’Escondida, qui produit la plus grande quantité de cuivre au monde dans le nord du Chili, se sont conclues par un «accord», permettant d’éviter une grève, a limité la hausse des cours du métal rouge en éloignant cette menace pesant sur l’offre.

Le Chili est le premier producteur de cuivre sur la planète, avec 28% de la production mondiale.

Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s’échangeait à 9.571,50 dollars vendredi à 15H50 GMT (17H50 à Paris), contre 9.468,00 dollars le vendredi précédent à la clôture.

Le cacao avance

Les cours du cacao se sont appréciés sur la semaine, aidés par des perspectives meilleures pour la demande et un peu moins bonnes pour l’offre.

«La baisse des prévisions de production en Afrique de l’ouest en 2022, en particulier au Ghana, ainsi qu’une demande qui a commencé à se redresser dans le monde entier depuis le deuxième trimestre» tire les prix vers le haut, explique à l’AFP Aakash Doshi, responsable des matières premières pour l’Amérique du nord chez Citigroup.

Les deux principaux producteurs mondiaux de cacao, la Côte d’Ivoire et le Ghana, ont par ailleurs annoncé la semaine passée être parvenus à un accord afin d’améliorer leur coopération sur plusieurs sujets dont la fixation des prix du cacao.

Les deux pays ouest-africains représentent les deux tiers de l’offre de cacao sur le marché mondial mais ne reçoivent qu’une infime partie des revenus de l’industrie chocolatière.

A Londres, la tonne de cacao pour livraison en décembre valait 1.789 livres sterling vers 15H50 GMT (17H50 à Paris), contre 1.707 livres sterling vendredi dernier en fin de séance.

A New York, la tonne pour livraison au même mois valait dans le même temps 2.615 dollars, contre 2.474 dollars vendredi dernier.

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