Matières premières: l’or et l’aluminium se reprennent, le café atterrit

AWP

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L’once d’or s’échangeait pour 1’821,90 dollars vendredi vers 17h45, contre 1’802,15 dollars le vendredi précédent en fin d’échanges.

Le prix de l’or a grimpé sur la semaine, bondissant jeudi face à un dollar affaibli par la réunion de la Banque centrale américaine (Fed).

La baisse du billet vert, monnaie de référence du marché aurifère international, rend le coût de l’or plus intéressant pour les investisseurs utilisant d’autres devises.

L’or a également profité de «la déception de ceux qui espéraient un ton plus agressif de la Fed», commente Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.

Si la Fed relevait ses taux directeurs, cela rendrait le métal précieux, valeur refuge sans rendement, moins attractif par rapport aux obligations, rendues plus rentables.

A plus long terme, la demande des investisseurs a été limitée au deuxième trimestre, a révélé le Conseil mondial de l’or, avec 40 tonnes de demande, soit dix fois moins que l’an dernier à la même période.

L’once d’or s’échangeait pour 1’821,90 dollars vendredi vers 15H45 GMT (17H45 à Paris), contre 1’802,15 dollars le vendredi précédent en fin d’échanges.

L’argent a connu une semaine plus mouvementée que l’or, fondant mardi à son plus bas depuis près de quatre mois à 24,50 dollars, avant de rebondir mercredi et jeudi.

Le métal «pourrait profiter de l’attrait du marché pour les métaux industriels» puisqu’une plus grande partie de sa production est utilisée à des fins pratiques, comme les soudures et les alliages, commente Daniel Briesemann, analyste chez Commerzbank.

L’once d’argent coûtait 25,52 dollars, contre 25,18 dollars sept jours plus tôt en fin de séance.

L’aluminium convoité

Le prix de l’aluminium a atteint vendredi un plus haut depuis le 19 avril 2018, à 2.642 dollars la tonne sur le London Metal Exchange (LME), avant de refluer quelque peu mais en restant en territoire positif sur la semaine.

Son prix «est soutenu par une demande robuste et des inquiétudes concernant l’offre», résume M. Briesemann.

A l’occasion de la publication de ses résultats trimestriels mardi, le géant russe de l’aluminium Rusal a fait état d’un écart entre offre et demande qui se resserre.

Selon un communiqué de l’entreprise, «la demande mondiale d’aluminium a augmenté de 11,9% en glissement annuel pour atteindre 33,9 millions de tonnes».

Or l’offre a augmenté à un rythme moitié moindre, indique la même source, «pour atteindre 33,8 millions de tonnes».

Les fortes intempéries dans le centre de la Chine la semaine dernière ont également perturbé la production dans le pays, de quoi soutenir encore davantage les cours, précise Alastair Munro, de Marex Spectron.

Sur le London Metal Exchange, la tonne d’aluminium pour livraison dans trois mois s’échangeait à 2.595,00 dollars vendredi à 15H45 GMT (17H45 à Paris), contre 2.502,50 dollars le vendredi précédent en fin de séance.

Le café refroidit

La fièvre est quelque peu retombée en milieu de semaine sur les marchés du café, après une poussée impressionnante déclenchée mercredi dernier par une épisode de gel au Brésil, premier producteur mondial.

L’arabica a vu son prix croître de 30% entre le début des échanges le 21 juillet et un sommet atteint le 26 juillet, à 215,20 cents livre, un prix plus vu depuis octobre 2014.

«Même si les prix du café se sont un peu calmés, la tendance devrait pas s’inverser de sitôt», relève Michaela Helbing-Kuhl, de Commerzbank.

Bien que l’ampleur des dégâts ne soient pas encore exactement connue, «les estimations des pertes à venir pour la prochaine récolte à partir du printemps 2022 vont jusqu’à 7 millions de sacs», avancent les experts de Société Générale.

La pression est accrue sur l’offre d’arabica puisque la plante est par ailleurs soumise à un phénomène naturel qui fait fortement varier l’offre d’une année sur l’autre: le cycle «biennal» qui affecte les plants et leur fait alterner bonne productivité et rendement moindre, comme pour la saison à venir.

En face, la demande repart à mesure de l’avancée des campagnes de vaccination contre le Covid-19 et de la réouverture progressive des lieux de consommation hors domicile, où l’arabica, contrairement au robusta présent surtout dans les cafés solubles, est privilégié.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en septembre valait 1.760 dollars vendredi à 15H45 GMT (17H45 à Paris), contre 1.918 dollars le vendredi précédent à la clôture.

Sur l’ICE Futures US de New York, la livre d’arabica pour livraison au même mois valait dans le même temps 180,85 cents, contre 189,50 cents sept jours auparavant.

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