Matières premières: le nickel et l’or recherchés

AWP

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Sur le LME, la tonne de nickel pour livraison dans trois mois s’échangeait vendredi à 16h à 16’725 dollars, contre 16’280 dollars le vendredi précédent à la même heure.

Le nickel s’est apprécié fortement cette semaine, soutenu par la fermeture d’une mine en Papouasie-Nouvelle-Guinée, alors que le cuivre réagissait peu au mouvement social en cours au Chili, premier producteur mondial de métal rouge.

Sur le LME, la tonne de nickel pour livraison dans trois mois s’échangeait vendredi à 13H55 GMT à 16’725 dollars, contre 16’280 dollars le vendredi précédent à la même heure.

Le cuivre valait 5’897 dollars la tonne, contre 5’811,50 dollars sept jours plus tôt à la même heure.

Les cours du nickel ont progressé jeudi après l’annonce de «l’arrêt par Metallurgical Corporation of China (MCC) de son exploitation dans la mine de nickel de Ramu, en Papouasie-Nouvelle-Guinée», a constaté Alastair Munro, analyste chez Marex Spectron.

Une mesure «ordonnée par le gouvernement car la société n’a pas mis en place les mesures correctives imposées après un déversement de boues toxiques en août,» a souligné Liz Grant, de Sucden.

La mine de cobalt et de nickel de Ramu se situe dans la région des hauts plateaux de Papouasie-Nouvelle-Guinée.

Le nickel est communément utilisé pour produire de l’acier inoxydable et des pièces de monnaies mais entre aussi dans la fabrication de batteries rechargeables.

Début septembre, l’Indonésie avait propulsé le cours vers des niveaux plus vus depuis 2014 en annonçant un prochain embargo de ses exportations de ce minerai pour favoriser son industrie et la faire monter en gamme.

L’or convoité

L’or est repassé cette semaine au-dessus du seuil symbolique de 1’500 dollars l’once, après être tombé en dessous de ce niveau à la mi-octobre.

La hausse demeurait toutefois mesurée alors que «les attentes des investisseurs sur une baisse des taux de la Réserve fédérale américaine en octobre associées à l’incertitude du Brexit devraient stimuler l’appétit à court terme pour le métal précieux», a souligné Lukman Otunuga, analyste pour FXTM.

L’or étant souvent considéré comme une valeur refuge, il a tendance à s’apprécier en période d’incertitude. Libellé en dollars, il profite également de la baisse des taux d’intérêt de la Fed qui pèse le billet vert.

Par ailleurs, deux festivals majeurs débutent en Inde vendredi et dimanche.

«Normalement, ils génèrent une forte demande d’or mais il n’y pour le moment aucun signe que cela en soit ainsi cette année», a fait remarquer Carsten Fritsch, analyste pour Commerzbank.

L’Inde est un des plus grands consommateurs d’or de la planète avec la Chine.

Sur le London Bullion Market, l’once d’or valait 1’513 dollars vendredi vers 14H00 GMT, contre 1’490 dollars le vendredi précédent à la même heure.

Le café peine à rebondir

Après un début de semaine dans le vert, le café a ensuite effacé une partie de ses gains, restant bloqué à des niveaux historiquement bas par une météo clémente favorisant l’offre et des ventes à bon compte.

«Il y a deux ans, le Robusta était coté à Londres aux alentours de 2’000 dollars la tonne. Son niveau se situe aujourd’hui autour de 1’200 dollars après deux ans de surplus qui ont fait chuté les prix,» a commenté Michaela Kuhl, analyste chez Commerzbank.

Au Brésil notamment, les zones de production d’Arabica ont bénéficié «des pluies nécessaires à une bonne floraison,» a ajouté Jack Scoville, analyste chez Price Group.

Doublé de «ventes spéculatives» selon l’analyste, ce contexte météorologique a fait pression sur le marché new yorkais.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de ROBUSTA pour livraison en novembre valait 1.206 dollars vendredi à 14H50 GMT, contre 1.205 dollars le vendredi précédent à la même heure. Sur l’ICE Futures US de New York, la livre d’ARABICA pour livraison en décembre valait 97,48 cents, contre 93,80 cents sept jours auparavant.

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