LVMH continue son ascension, année 2021 record pour le numéro un du luxe

AWP

2 minutes de lecture

Pour la première fois, les 64 milliards d’euros de chiffre d’affaires ont été dépassés. La rentabilité est également nettement améliorée, ce qui promet aux actionnaires un dividende étincelant.

Des ventes et un bénéfice net records, une rentabilité résolument solide: le numéro un mondial du luxe LVMH a affiché une forme insolente en 2021, avec des résultats annuels très au-delà de ceux de l’avant-pandémie, qui le rendent «confiant» pour 2022 et vont lui permettre de gâter ses actionnaires.

Pour la première fois, les 64 milliards d’euros de chiffre d’affaires ont été dépassés. C’est environ 20 milliards de plus qu’en 2020, année marquée par la pandémie et la restriction des voyages, qui ont pesé sur les ventes du secteur (soit +43,8%). C’est aussi plus de 10 milliards d’euros de plus qu’en 2019, avant la pandémie (+19,6%).

Le bénéfice net bondit lui aussi, à quelque 12 milliards d’euros, contre près de 5 milliards en 2020 et 7,8 milliards en 2019.

Des performances supérieures aux consensus des analystes du secteur interrogés par Bloomberg et Factset.

Le géant du luxe, qui détient entre autres les marques Louis Vuitton, Dior, Celine ou Moët & Chandon, aborde ainsi l’année 2022 «avec confiance» et se dit «en excellente position pour renforcer encore son avance sur le marché mondial du luxe», selon son PDG, le milliardaire Bernard Arnault, cité dans le communiqué du groupe publié jeudi.

La rentabilité, de son côté, s’améliore encore, avec une marge opérationnelle courante de 26,7%, contre 21,4% en 2019. Quant au bénéfice opérationnel, il grimpe de 49% par rapport à 2019, à 17,151 milliards d’euros.

LVMH reste porté par le succès de ses articles de mode et de maroquinerie, qui à eux seuls assurent plus de 30 milliards d’euros de ventes au groupe (+40% par rapport à 2019). Bernard Arnault a rendu hommage jeudi à Virgil Abloh, styliste star qui dirigeait les collections homme de la maison Vuitton, décédé d’un cancer en novembre à l’âge de 41 ans, saluant son «génie».

«Grand succès du champagne et du cognac»

Du côté des montres et joaillerie, les ventes ont décollé de 167% par rapport à 2020 (+103% par rapport à 2019) grâce à Tiffany, intégré depuis un an chez LVMH.

«Tiffany a fait une année record», malgré la fermeture de son magasin phare pendant un an sur la 5e Avenue à New York, a souligné Bernard Arnault lors d’une conférence téléphonique, sans préciser de montant. Même sans ce magasin, «qui faisait plusieurs centaines de millions» en ventes, selon le PDG, Tiffany «a dépassé largement ses records absolus en chiffre d’affaires et de profitabilité».

Les vins et spiritueux (Moët & Chandon, Veuve Cliquot, Cheval Blanc, Ruinart...) ont profité d’un «grand succès du champagne et du cognac» et atteignent 5,974 milliards d’euros. Les parfums et cosmétiques ont retrouvé leur performance de 2019, à 6,608 milliards d’euros.

Les bonnes performances de Sephora n’ont pas réussi à combler les pertes de DFS pénalisé par les restrictions de voyage. De ce fait, la distribution sélective est restée de 20% inférieure aux résultats d’avant pandémie, avec 11,754 milliards d’euros de ventes.

Géographiquement, les Etats-Unis et l’Asie ont été «en forte hausse» depuis début 2021, tandis que l’Europe a connu «une reprise progressive».

Le cash-flow est de 13,531 milliards d’euros.

LVMH compte gâter ses actionnaires en proposant, lors de l’assemblée générale en avril, un dividende de 10 euros par action, contre 6 euros en 2020 et 6,80 euros en 2019. Un acompte sur dividende de 3 euros par action a été distribué le 2 décembre dernier. Le solde de 7 euros sera mis en paiement le 28 avril 2022.

A lire aussi...