Lesté par le coronavirus, le travail temporaire a chuté en 2020

AWP

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L’activité intérimaire s’est contractée de 14,3% l’an dernier, indique la faîtière Swiss Staffing.

Le secteur du travail intérimaire a traversé en 2020 sa pire année depuis la crise financière de 2008. L’activité s’est contractée de 14,3%, plombée principalement par les restrictions imposées au printemps pour contenir la propagation de la pandémie de COVID-19, indique jeudi la faîtière Swiss Staffing.

Au plus fort de la crise, au deuxième trimestre, l’indice calculé par l’association a chuté de 22,8%. Il a ensuite accusé une baisse de 16,7% et de 9,6%, respectivement pour les troisième et quatrième partiel. Entre janvier et mars, le Swiss Staffing Index s’était replié de 6%.

La reprise graduelle constatée sur les six derniers mois de l’année s’explique par la demande des entreprises de logistique, qui privilégient le recours à une «main-d’oeuvre flexible», précise le communiqué. Le nombre d’heures de travail temporaire réalisées l’année dernière a atteint un plancher historique, son niveau étant le plus faible depuis le premier recensement en 2012.

«Nos membres précisent que même des profils demandés dans l’industrie, les services voire, paradoxalement, dans la santé, sont difficiles à placer», affirme Marius Osterfeld, économiste chez Swiss Staffing, cité dans le communiqué.

Les patrons des sociétés de travail intérimaire se montrent plutôt pessimistes, une proportion de 44% anticipant une situation encore difficile ces prochains mois et 24% prévoyant une dégradation. Les optimistes représentent un tiers des sondés.

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