L’économie suisse a bien résisté en comparaison internationale

AWP

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Au final, il n’y a pas eu de pénurie de longue durée, indique le rapport sur la politique économique extérieure 2020, adopté mercredi par le Conseil fédéral.

En comparaison internationale, l’économie suisse a bien résisté en 2020, année de pandémie. Mais le COVID-19 restera un défi majeur en 2021. La Suisse s’engagera pour que la relance ne soit pas entravée par des mesures limitant le commerce et l’investissement.

L’an dernier, les activités économiques extérieures de la Suisse ont été affectées par les mesures prises dans le monde pour freiner la pandémie. L’économie intérieure a cependant pu bénéficier des aides de la Confédération, des cantons et des communes. Au final, il n’y a pas eu de pénurie de longue durée, indique le rapport sur la politique économique extérieure 2020, adopté mercredi par le Conseil fédéral.

Au troisième trimestre, le PIB de la Suisse s’est fortement redressé (+7,2%) et a compensé environ les trois quarts de l’effondrement du premier semestre (8,6% au total). Le PIB était donc encore inférieur de 2% au niveau d’avant la crise. Ces résultats montrent que la Suisse a été moins affectée que nos voisins.

Pour le 4e trimestre, la nouvelle augmentation du nombre d’infections de COVID et le durcissement des mesures sanitaires freinent la reprise. Mais jusqu’à la mi-novembre, l’économie suisse n’a pas connu de nouveau marasme. La suite dépendra dans une large mesure de la pandémie. L’incertitude reste extrêmement élevée, note le rapport.

Résister au repli

La crise du COVID a renforcé les tendances au protectionnisme dans le monde. Cette évolution met sous pression l’économie suisse, qui est orientée vers les exportations et particulièrement tributaire de marchés ouverts.

Le Conseil fédéral mettra en œuvre tous les outils de politique économique intérieure et extérieure dont il dispose pour préserver et renforcer la compétitivité de la Suisse. L’interconnexion de l’économie est cruciale pour la prospérité économique et la sécurité d’approvisionnement du pays.

UE et Grande-Bretagne

Le Conseil fédéral continuera d’accorder la plus haute priorité aux relations avec l’UE. Le Conseil fédéral s’efforcera de clarifier les questions en suspens concernant le projet d’accord institutionnel. Dans ce contexte, il attend toujours la reconnaissance par la Commission européenne de l’équivalence de la loi suisse sur la protection des données.

L’accord commercial entre la Suisse et le Royaume-Uni est entré en vigueur le 1er janvier. Les deux parties surveilleront conjointement sa mise en œuvre et resteront en contact afin de combler les lacunes par rapport à la relation précédente. Des entretiens exploratoires sont prévus en vue de l’expansion éventuelle de l’accord commercial.

La Suisse va également entamer des négociations pour un accord de libre-échange avec la Moldavie. Les négociations avec la Thaïlande doivent aussi être reprises. Dans les deux cas, l’objectif est de parvenir à un accord commercial global. Un accord est également étudié entre l’AELE et le Kosovo. Le Conseil fédéral prépare un mandat de négociation à cet effet.

Dans le courant de l’année, le Conseil fédéral entend présenter une stratégie économique extérieure actualisée.

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