Les prix sont restés stables en juillet

AWP

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L’indice des prix à la consommation (IPC) a accéléré de 3,4% sur un an en juillet, après avoir crû de 3,4% le mois précédent, de 2,9% en mai, de 2,5% en avril et de 2,4% en mars.

L’inflation est restée stable en Suisse en juillet, sous l’effet notamment de la baisse des prix du mazout, alors que ceux du gaz ont augmenté. Le renchérissement annuel s’est inscrit à 3,4%, au même niveau que le mois précédent et dans la fourchette des attentes de nombreux analystes.

L’indice des prix à la consommation (IPC) a accéléré de 3,4% sur un an en juillet, après avoir crû de 3,4% le mois précédent, de 2,9% en mai, de 2,5% en avril et de 2,4% en mars. Comparé au mois précédent, l’IPC est resté stable à 104,5 points, a détaillé mercredi l’Office fédéral de la statistique (OFS).

Ces chiffres s’affichent dans la fourchette des prévisions des économistes sondés par l’agence AWP, qui tablaient sur une hausse des prix comprise entre 3,0% et 3,7% sur un an et entre -0,4% à +0,4% durant le mois sous revue.

L’inflation sous-jacente, c’est-à-dire hors produits frais et énergie, s’est établie à +2% sur un an, contre +1,9% en juin et à -0,2% sur un mois. Malgré un repli de 0,7% en variation mensuelle, les produits importés (+8,4% sur un an) ont fait gonfler la facture annuelle, quand les produits indigènes - en hausse de 0,2% en l’espace de trente jours - n’ont renchéri que de 1,8% dans le même temps.

Tendances opposées

La stabilité de l’indice au regard du mois précédent reflète des tendances opposées qui se sont dans l’ensemble compensées, observent les statisticiens de la Confédération. Les prix du mazout ont baissé (-3,3%), de même que ceux de l’habillement et des chaussures (-7,9%) en raison des soldes. En revanche, les prix du gaz (+9,1%) ainsi que ceux de la parahôtellerie (+17,6%), des véhicules en location (+31,6%) ont tout particulièrement bondi.

En variation annuelle, l’énergie a le plus fortement renchéri (+25,7% pour l’ensemble de la catégorie), en particulier le mazout (+76,2%), l’essence (+30,9%) et le diesel (+33,0%), ainsi que le gaz (+56,5%). Les prix des véhicules en location (+47,1%), tout comme ceux des voitures d’occasion (+16,7%) et neuves (+5,8%) ont fortement augmenté.

Dans un contexte de reprise du tourisme, les voyages à forfait internationaux (+23,6%), le transport aérien (+77,6%) et l’hôtellerie (+8,1%) ont aussi renchéri, tout comme, dans une moindre mesure, la parahôtellerie (+3,0%).

L’évolution s’est révélée plus dispersée dans le segment des produits alimentaires, dont les prix ont dans l’ensemble progressé de 1,9%: les pâtes (+14%) ont affiché la plus vive hausse, devant la margarine et les huiles comestibles (+12,8%), les fruits congelés (+12,6%) et ceux à noyaux (+10,7%). Côté baisses de prix, les oignons et poireaux (-10,2%) se sont distingués.

Inflation moins marquée en Suisse

L’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), lequel permet de comparer l’inflation en Suisse à celle des pays de l’Union européenne, s’est établi à 104,42 points, en hausse de 0,1% sur un mois et de 3,3% sur un an. Le renchérissement helvétique demeure ainsi relativement faible en comparaison internationale, notamment du fait de la vigueur du franc, laquelle réduit la facture des produits importés.

En juillet, l’inflation s’est ainsi hissée dans la zone euro à 8,9%, un niveau record depuis l’introduction de la monnaie unique. Aux Etats-Unis, elle a grimpé en juin à 9,1%, seuil inédit depuis 1981.

Dans l’objectif de juguler un niveau d’inflation préoccupant depuis le début de l’année, phénomène exacerbé avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie et ses conséquences sur les prix du pétrole et du gaz, notamment, la Banque nationale suisse (BNS) a relevé mi-juin à la surprise générale ses taux directeurs de 50 points de base à -0,25%.

Ses prévisions en matière de renchérissement pour l’année en cours et la suivante ont été revues à la hausse, l’institut d’émission tablant sur un renchérissement de 2,8% cette année - soit supérieur à la fourchette de 0 à 2% correspondant à son objectif de stabilité des prix - et de 1,9% l’an prochain.

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