Les montres suisses sollicitées au Royaume-Uni malgré le COVID

AWP

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Le chiffre d’affaires annuel du détaillant horloger britannique Watches of Switzerland a bondi de 11,7% sur un an.

La vente de montres suisses de luxe telles que Rolex, Patek Philippe et Audemars Piguet est restée dynamique au Royaume-Uni et aux Etats-Unis au cours de l’exercice décalé 2020/2021 marqué par la pandémie de coronavirus et de nombreuses fermetures de magasins, rapporte le détaillant horloger britannique Watches of Switzerland. Le groupe basé à Leicester se montre aussi confiant pour la nouvelle année.

Au cours de l’exercice clos le 2 mai, le chiffre d’affaires annuel a bondi de 11,7% sur un an à 905,1 millions de livres (1,15 milliard de francs), soit une hausse de 13,3% hors effets de change, indique jeudi un communiqué de l’entreprise. Au Royaume-Uni, les recettes ont crû de 3,6% à 606,5 millions nonobstant la fermeture des magasins durant environ 26 semaines et la quasi-absence de touristes notamment à Londres et les aéroports. Les Etats-Unis pour leur part ont accéléré de 38,5% à 298,6 millions.

Au seul quatrième trimestre, les ventes se sont envolées de 76,1% à 218,2 millions de livres.

«Cette performance s’explique par une forte croissance de nos ventes en ligne», a expliqué à AWP Brian Duffy, directeur général du groupe. Les recettes générées par l’e-commerce ont plus que doublé (+120,5%) sur un an. «Elles représentent maintenant 14% de nos recettes contre 7% l’année d’avant au Royaume-Uni», a expliqué le patron.

Davantage de marques et de produits ont pu être vendus via Internet et les services ont été améliorés, selon le patron.

Par ailleurs, les montres de luxe ont renforcé leur contribution aux recettes totales du groupe à 87,1% contre 83,9%. Rolex, Patek Philippe, Omega, Audemars Piguet, Breitling, Tag Heuer et Cartier génèrent plus de 70% de la division montres, a fait remarquer le dirigeant.

L’entreprise vendant également de la joaillerie a également pu accroître la part de sa clientèle locale à 94,7% contre 72,5% grâce à une bonne implantation dans des villes dépendant beaucoup moins du tourisme comme Glasgow ou Manchester.

Le bénéfice brut d’exploitation (Ebitda) ajusté et non audité devrait pour sa part s’établir entre 104 et 107,0 millions de livres, contre 78,1 millions il y a un an. La marge afférente s’établirait ainsi entre 11,5 et 11,8%, après 9,6%.

Pour l’année en cours, Watches of Switzerland anticipe des recettes variant entre 1,05 milliard et 1,10 milliard de livres pour autant que d’autres mesures de confinement n’entrent pas en vigueur. L’entreprise ne prévoit cependant pas le retour des touristes et un commerce de détail dynamique dans les aéroports en 2021. «Il y a encore beaucoup de potentiel de croissance aux Etats-Unis notamment», a commenté Brian Duffy.

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