Les métaux industriels sous pression, le nickel souffre

AWP

2 minutes de lecture

Le cuivre et l’aluminium sont restés à peu près stables sur la semaine, tandis que l’étain, le nickel, le zinc et, dans une moindre mesure, le plomb ont baissé.

Les prix des métaux de base échangés sur le London Metal Exchange (LME) ont évolué en ordre dispersé sur la semaine, demeurant sous pression du fait des incertitudes économiques.

Le cuivre et l’aluminium sont restés à peu près stables sur la semaine, tandis que l’étain, le nickel, le zinc et, dans une moindre mesure, le plomb ont baissé.

De manière générale, les métaux ont été sous pression mardi avec «les marchés action qui ont chuté une nouvelle fois, tout comme les prix du pétrole, tandis que le dollar se renforçait», ont souligné les analystes de Commerzbank.

La demande de métaux de base étant liée à la croissance, un sentiment négatif sur la croissance future des entreprises américaines entraine une baisse de leur prix.

De plus, la plupart des matières premières étant libellées en billet vert, une hausse du dollar renchérit le prix des métaux industriels pour les acheteurs utilisant d’autres devises.

«Néanmoins, les pertes dont ont souffert les métaux n’ont pas été excessives après tout», ont relativisé les analystes de Commerzbank.

Excepté pour le nickel, qui n’a pas réussi à enrayer sa baisse, tombant vendredi à 10.750 dollars la tonne, son plus bas niveau depuis 11 mois. Depuis mi-avril et son plus haut en quatre ans, il a perdu près de 35%.

«L’euphorie suscitée par la demande vigoureuse de batterie pour les véhicules électriques, qui a conduit les prix à presque 16’000 dollars au premier semestre, s’est considérablement estompée», ont commenté les analystes de Commerzbank.

Selon eux, la perspective d’une offre «significativement» plus abondante l’année prochaine pèse sur les prix.

Le cuivre, de son côté, a profité mercredi du fait que le Groupe d’étude international du cuivre (ICSG) a annoncé «un déficit de l’offre étonnamment élevé» de 259’000 tonnes, de janvier à août, ont reporté les analystes de Commerzbank.

Le Groupe d’étude «attribue le déficit en particulier à une forte demande en Chine», ont-ils poursuivi.

Suspendus aux négociations commerciales

Durant cette semaine, écourtée par un jour férié aux Etats-Unis jeudi, les analystes avaient également un oeil tourné vers le G20 prévu fin novembre.

«La semaine prochaine, les marchés se focaliseront sur le sommet du G20 à Buenos Aires (en Argentine) et la réunion prévue entre le président (américain) Donald Trump et le président (chinois) Xi Jinping», a expliqué Liz Grant, analyste pour le courtier Sucden.

«Si le conflit commercial persiste en 2019, nous pourrions assister à une accélération de la baisse» des cours des métaux industriels, ont fait valoir Daniel Hynes et Soni Kumari, analystes pour Australia and New Zealand Banking Group.

Ce week-end, une nouvelle passe d’armes à eu lieu entre les deux géants en marge du sommet entre les 21 pays de la Coopération économique Asie-Pacifique (Apec) à Port-Moresby.

Xi Jinping s’est fait le chantre du multilatéralisme en s’attaquant frontalement au «protectionnisme et à l’unilatéralisme» et le vice-président américain, Mike Pence, a répliqué que Washington ne céderait rien sur sa stratégie douanière «tant que la Chine n’aura pas changé son attitude».

Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s’échangeait à 6’192,50 dollars vendredi à 11H00 GMT, contre 6’207 dollars le vendredi précédent à 14H50 GMT.

L’aluminium valait 1’942,50 dollars la tonne, contre 1’935,50 dollars.

Le plomb valait 1’966,50 dollars la tonne, contre 1’988,50 dollars.

L’étain valait 19’060 dollars la tonne, contre 19’380 dollars.

Le nickel valait 10’760 dollars la tonne, contre 11’430 dollars.

Le zinc valait 2’552 dollars la tonne, contre 2’598,50 dollars.

A lire aussi...